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Un nouveau produit publicitaire fait rage en ce moment. OBAMA © qu'il s'appelle. BARACK HUSSEIN OBAMA ©. Les gens en sont fous ! Meme les gens que je connais, qui d'habitude sont super méfiants a l'égard de tout ce qui touche au marketing en sont dingues ! Meme certains artistes que je respectais se sont fait refourguer OBAMA © comme on se chope une mauvaise MST un soir de beuverie.
OBAMA ©, c'est un produit que tout le monde a pré-acheté sans vraiment savoir si il fonctionne bien. On aura le réponse en 2009. Tout le monde est plein d'espoir. De toutes facons, c'est un produit garanti jusqu'en 2014, non ?
2008 n'est meme pas terminé que j'en suis déja écoeuré.
Consommateurs d'ESPOIR ©, bonne crise de foie a tous.
J'en profite que le TAMPOGRAPHE SARDON expose a Londres pour vous parler, si vous ne les connaissez pas encore, de ses activités et de son infréquentable blog. C'est NICOLAS MOOG qui m'avait renvoyé il y a quelques mois vers son site, et depuis ce jour j'y suis littérallement accro (meme si j'avoue ne lui avoir jamais rien commandé, impressionné devant la quantité de choses qu'il produit - dont la majeur partie sont des must-have).Bref, pas besoin de vous faire un dessin, le gonze fait des tampons... j'allais dire "artistiques", mais je pense qu'il n'aimerait probablement pas ce mot. Le meilleur moyen de comprendre sa démarche, c'est d'aller faire un tour vous-meme sur son blog. Ne le connaissant pas personnellement, mais connaissant son tempéramment a travers ses écrits (tu serais pas basque, toi?), je préfere ne pas m'étendre sur une description détaillée de ses activités de peur qu'il m'envois un mail incendiaire dont je ne remettrais pas. Quoiqu'il en soit, son blog est souvent rempli de petits textes incendiaires(*) dont je partage bien souvent le contenu et dont j'admire la franchise. Si j'étais pas autant une lopette, je dirais bien moi aussi leurs quatre vérités a tout ces fils de putes !
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(*) "Je rentre de Montreuil passablement consterné par la prolifération de sous-livres issus de la blogosphère qui se sont greffés sur le catalogue du comptoir des indépendants. J'en reparlerai plus tard. De la pétasse de vermine femelle sans rien dans la tronche, qui dessine comme si Julie Doucet et Caroline Sury n'existaient pas, du connard de dessinateur sympa de proximité graine de prof à catogan.
La gerbe je vais vomir" - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - "Le mouchard de mon blog m'indique qu'un individu est arrivé ici en saisissant "petite+nudiste+gratuit". Il remporte la palme de l'ignominie conjuguée à celle de l'avarice."
(Tampons pour éditeurs fauchés)
Depuis quelques mois, grace a l'évolution de l'ADSL et des moyens de stockage d'images de hautes définitions, se développent des tonnes de blogs d'amoureux du vieux livre et des revues introuvables du XXeme siecle. A ce petit jeu, chacun sa spécialité. Certains se consacrent a un éditeur particulier, a un genre précis, ou a une esthétique particuliere, comme par exemple le blog de DEADLICIOUS qui s'intéresse a tout ce qui touche de pres ou de loin a la culture Rock'n'Roll, couverture de Pulps, de romans érotique, etc.
AU CARREFOUR ETRANGE quant a lui se consacre plutot aux livres au contenu illicite (attention, il faut avoir du poil a la quequette pour rentrer). En les visitant les uns apres les autres, on rentre dans une sorte de bibliotheque idéale, fantasmée. Autant vous dire que la visite de ces sites ne calment (malheureusement) aucunement la fievre de l'achat compulsif des livres... D'ailleurs, si quelqu'un possede un vaccin capable de faire reculer cette maladie, qu'il ne me contacte pas.
Bien sur, ces blogs ne sont pas uniques dans le genre, ce sont juste les blogs que je consulte le plus régulierement.
PS : Oups, j'allais oublier ! L'inévitable et tres fréquentable blog de BLONDE ZOMBIE ! Par ailleurs, si vous avez des suggestions a faire, des liens a proposer, donnez-vous en a coeur joie dans les commentaires !
L'ami espagnol JOSE MENOR (qui avait participé a notre expo WE OWN THE KNIGHT, et qui était venu passer quelques jours a Lyon a cette occasion) expose a ANNECY. Ce sont les rocknrollaktivistes de SHIT IN CAN RECORDS / ACHIERPOINTCOM qui organisent l'événement. "Artiste Espagnol ayant illustré la crème du rock'n'roll pour des pochettes de disques (The Spits, Fucked Frikis, Discos Humeantes) et affiches de concert (Black Lips, Brimstone Howl, Coyote Men, etc.), José Menor nous fait l'honneur d'exposer ses posters à Annecy pour finir l'année en beauté. Rendez-vous du 3 au 31 décembre au Brise Glace et au Comptoir de la Folie Ordinaire. Vernissage le mardi 2 décembre au Comptoir ! Les prix sont très abordables (10 euros) pour faire de chouettes cadeaux de noël. Venez nombreux !" L'affiche est superbe. Plus d'infos sur le blog de JOSE MENOR, sur SON SITE, ou sur le Myspace de SHIT IN CAN.
Retrouvé sur le blog de THE FORBIDDEN PLANET INTERNATIONAL cet hommage de CHRISTOPHE BLAIN a GUY PEELLAERT et a son héroine PRAVDA publié il y a quelques mois dans le magazine PILOTE a l'occasion du 40eme anniversaire de mai 68 (hummm... oui, je sais, oui...). Je ne suis pas plus fan que ca du travail de BLAIN (je dirais meme qu'il représente presque ce que je déteste le plus dans ce qu'est devenu cette nouvelle génération d'auteurs issus de la "BD indépendante" avec SFAR et toute la clique), mais j'avoue avoir beaucoup aimé l'humble démarche de ses quelques pages, qui consiste a s'effacer un peu devant le poids de la référence sans pour autant lui faire allégeance, sans chercher a attenuer son trait ou a diluer son style.
Il y a parfois des hasards troublants. C'étais il y a quelques jours, j'envois un mail a Joelle Losfeld, fille de Eric Losfeld (elle aussi éditrice) qui (je l'imaginais alors), possédait peut-être les droits de PRAVDA LA SURVIREUSE, le génialissime comix de GUY PEELLAERT publié a la fin des années 60 par Mr Losfled, dans la continuité de JODELLE (du même auteur) et de BARBARELLA de Jean-Claude Forest. A la base, je souhaitais me renseigner sur le pourquoi-du-comment PRAVDA LA SURVIVEUSE n'avait toujours pas été réédité (donc en filigranne, naivemment me renseigner sur le cout des droits, et tenter l'impossible : tenter de mettre sur pieds un projet de réédition de l'objet, meme en sachant le peu de chance que ce projet avait d'aboutir... du moins entre mes mains).
Gentiment, Joelle me répond que les droits appartiennent a GUY PEELLAERT lui-même, et qu'il me faut le contacter directement. Le soucis, c'est que je ne trouve aucun contact sur son site officiel. Pas même l'adresse du webmaster. J'écris donc un mail que j'envois a l'aveuglette a plusieurs adresses (info @ gp.com / webmaster @ gp.com / etc.). Ce jour-la, c'étais le 17 novembre.
En surfant ce matin sur le net, j'apprend via le blog de DEADLICIOUS la mort le GUY PEELLAERT. A l'age de 74 ans. Le 17 novembre, sans le savoir, je tentais vainement de joindre un homme qui venait de décéder le jour-même...
GUY PEELLAERT s'est fait connaitre en publiant LES AVENTURES DE JODELLE, une BD au ton tres psyché publié dans HARA-KIRI. Compilé en un seul volume et édité par Eric Losfeld en 1966, il se fait surtout remarquer avec la sortie de PRAVDA LA SURVIREUSE en 1968, une bande dessinée encore plus barrée que JODELLE, aux traits psychés encore plus appuyés. Un oeuvre devenue plus que culte avec le temps.
PEELLAERT a ensuite beaucoup travaillé a la conception d'affiches de films (Travis Bickle errant seul dans la nuit, c'est lui), de pochettes de disques (Diamond Dogs de BOWIE, c'est lui). Son travail le plus connu a ce jour (réédité par TASCHEN en 2003) reste ROCK DREAMS, C'est personnellement son travail que je trouve le moins séduisant. Si le contenu reste passionnant et n'a pas pris une ride (les textes sont de Nik Cohn, le travail de "mise en scene" des tableaux est vraiment sidérant), l'esthétique "aérographe / couleur pastels" a quant a elle tout de même horriblement mal vieilli. ROCK DREAMS n'en est pas pour autant le dernier travail de GUY PEELLAERT, puisqu'il publiera en 1999 chez Grasset REVES DU 20EME SIECLE, un livre fait de montages photographiques d'hommes politiques. Le crabe a donc eu raison de GUY PEELAERT. Souhaitons tout de même que cette mauvaise nouvelle remette en marche au moins la machine a réédition de ses premieres oeuvres. PRAVDA LA SURVIREUSE en tête. Peu importe qui en soit l'éditeur. Nous les attendons depuis des années avec une impatience non feinte. Repose en paix, Guy.
Acheté il y a quelques jours a la sympathique librairie de Mexico, EL PENDULO, le livre MEXICAN PULP ART édité l'année derniere chez FERAL HOUSE, qui regroupe quelques unes des plus belles couvertures de Pulps édités dans les années 50/60 par ici. Non seulement on y retrouve l'habituel bric-a-brac de séries-B, monstres dans le placard, robots, extra-terrestres, femmes démoniaques, simetieres, insectes géants, femmes fatales, mais aussi quelques figures que l'on ne retrouve rarement dans les Pulps américains ou européens, luchadors, zombies, et surtout beaucoup de magie noire. Le tout dessiné avec de délicieuses et hasardeuses proportions.
Il est assez drole en feuilletant ce livre de constater l'aspect impersonnel du travail de ces peintres, nombreux a etre compilés dans cet ouvrage, alors qu'on a juste la sensation qu'il s'agit de l'oeuvre d'un seul homme.
_____HEAVY ROTATIONS_____ROBERT WYATT shleep * LEONARD COHEN new skin for old ceremony * NADJA thaumogenesis * SUPERSILENT6 eponyme * DON CHERRY eternal rythm * ROBERT WYATT the end of an ear_____LIVRES DE CHEVET _____ ENDETTE COMME UN MULE eric losfeld (belfond) * UN ENFANT DE DIEU cormac mccarthy (points) * TOUT LES ENFANTS SAUF UN philippe forest (le livre de poche) * EN ROUTE joris-karl huysmans (le livre de poche) _____EYESFOOD_____ BLINDNESS fernando meirelles * SHITTY PROGRAMS & FILMS on mexican TV
MISS VA NU-PIEDS de Sylvie Fontaine (Tanibis Editions) Après l'extravaguant et foisonnant Poulet Du Dimanche, Sylvie Fontaine est de retour avec ce petit format, moins ambitieux, mais tout aussi stimulant pour le lecteur téméraire à la recherche d'expérimentations narratives. Miss Va Nu-Pieds est une silhouette, une "tête de smiley" aux cheveux longs, une mademoiselle tout-le-monde qui, ayant beau habiter dans un monde géométrique et surréaliste, s'ennuie dans sa normalité à elle. La fiction ne lui offrant plus sa dose d'évasion, fatiguée de vivre par procuration, elle jète ses livres par la fenêtre et s'enfuit de chez elle pour courrir après une fée, tomber amoureuse d'un garçon, rencontrer un magicien diabolique qui lui fera traverser de multiples mondes parrallèles.
A travers une forme très libre, Sylvie Fontaine nous entraine dans une sympathique parabole traitant de notre vaine recherche de liberté absolue et des limites que nous impose notre environnement social. Si le sujet n'est pas très nouveau, il n'en reste pas moins élégament et simplement traité. L'hermétisme de l'univers n'étant qu'apparent, le lecteur se fait très vite embarquer dans cette succession de "cartes postales narratives", à mi-chemin entre la Bande Dessinée muette et l'illustration "pop art".
Réussissant le tour de force de proposer un récit alambiqué, parfois cruel mais toujours accessible, Sylvie Fontaine se fait une fois de plus la représentante d'une bande dessinée aussi bien proche de ses racines populaires que travaillée par des formes plus "savantes". Bref, une passionnante petite BD vite lue, mais dont bien des cases nous restent longtemps en tête. Un petit encas de choix en attendant le prochain hors d'oeuvre de cette auteur résolument captivante et farouchement libre. (FT) (Chronique parue dans le supplément culturel du quotidien suisse LE COURRIER du 08/09 novembre 2008)
Hier a eu lieu le vernissage de l'expo des gringos de LITTLE FRIENDS OF PRINTMAKING (je dis gringo parce que visiblement, au Mexique, ce mot n'a aucune conotation péjorative) a KONG. Putain de soirée. Revu pas mal d'amis, rencontré des tas de gens tres sympa, bu beaucoup de téquila (chez KONG, les vernissages sont sponsorisés par Hornitos), discuté avec JW et Melissa de LITTLE FRIENDS, rencontré les deux autres personnes qui se cachent derriere KONG, etc.
L'expo était aussi tres bien, étaient exposés quelques sérigraphies que je connaissais déja (dont celle que nous avions exposés durant l'expo "WE OWN THE KNIGHT"), mais surtout pas mal de nouveautés, dont une série de cinq posters noirs et blancs censés donner du sens au nom que porte l'expo : MIND GANGSTERS. Si je ne suis pas amateur de tout ce qu'ils font (certaines de leurs illustrations me semblent parfois franchement trop chargées), les plus sobres (mais tout de meme bourrées d'aplats en surimpressions, signature du duo) ont largement nourrie ma curiosité. LES ZARTISTES
NO COMMENT de Ivan Brun (Drugstore) "Toi qui entre ici, abandonne tout espoir". Cette phrase, tirée de la Divine Comédie de Dante pourrait avoir été écrite pour figurer en introduction de cette BD, tant son contenu a le don de saper le moral de chaque lecteur, y compris celui des plus braves. En signant cet album chez Drugstore (anciennement Vent Des Savanes, qui gérait il y a encore peu de temps le catalogue BD d'Albin Michel), on aurait pu croire qu'Ivan Brun allait mettre un peu d'eau dans son vin. On avait tort de s'inquiéter. Depuis qu'il a commencé à arrondir le visage et agrandir les yeux de ses personnages, les dessins d'Ivan se font désormais moins agressifs, mais ce n'est que pour mieux mettre en avant la violence du propos. No comment. No futur. En refusant à ses personnages la possibilité de dialoguer, chaque personnage parait désormais évoluer dans un monde faits d'actes, dans ce qu'ils ont de plus nu et de plus vain. Dans ce monde de causes à effets, où l'injustice donne naissance à la souffrance, la souffrance à la solitude, la solitude à la violence, et la violence à l'injustice, l'auteur dépeint le destin tragique d'une poignée de personnages dont le sort semble joué d'avance, à l'image de ce pauvre type, venu chercher la célébrité sur un plateau de télé-réalité et qui connaitra les affres de la persécution et de la servitude volontaire. Entre chacune de ses quatorze histoires, de sublimes pleines pages (qui en disent long sur le talent de peintre figuratif du bonhomme) racontent le même dégoût du monde moderne, tellement replié sur lui-même que chaque histoire semble tourner en boucle. Le ton est sarcastique, le discours direct. Les origines Punks d'Ivan Brun ne font aucun doutes à la lecture de cette bande dessinée. Revendicatif comme une chanson de Crass, sauvage comme un morceau d'Exploited, No Comment est également une oeuvre à la croisée du manga et du comix underground Américain et Sud-Américain. C'est bien simple, autant formellement que du point de vue du contenu, on a rien lu on a rien lu de plus passionnant et de plus stimulant ces dernières années.
Si le pessimisme et la noirceur de l'objet ne vous effraie pas, je vous invite à vous pencher sérieusement sur cet album qui, s'il n'est pas voué à un succès commercial, est destiné à devenir un classique du comix underground français. (FT) (Chronique parue dans le supplément culturel du quotidien suisse LE COURRIER du 08/09 novembre 2008)
Je suis en ce moment plongé dans la lecture des mémoires de l'éditeur ERIC LOSFLED, paru en 1979, quelques mois avant sa mort. J'ai durant des mois cherché ce livre. J'ai fini par mettre la main dessus pour une somme modique sur Priceminister.
ERIC LOSFLED, pour ceux qui le connaissent peu, a été dans les années 50 l'éditeur de pas mal d'écrivains suréalistes (Picabia, Jean Schuster, Breton, Bunuel), ou ayant écrits sur le surrealisme (Ado Kyrou et son fameux "Le surréalisme au cinéma", José Pierre), et de bien des revues qui sont depuis devenues cultes, je pense a MIDI-MINUIT FANTASTIQUE, les premiers numéros de BIZARRE, ou encore aux débuts de la revue de cinéma POSITIF (qui, elle, subsiste toujours).
En 30 ans, on croisera dans son catalogue des noms aussi prestigieux que Sade, Topor, Antonin Artaud, Cocteau, Isidore Isou, Klossowski, Henri Miller, et bien des noms de la littérature érotique, Mario Mercier (Le Journal de Jeanne ! Rien que ca), ou encore Emmanuelle Arsan (Emmanuelle).
Les gens de ma génération, nés dans les années 70, ont bien du mal a s'imaginer a quoi pouvait bien ressembler la France entre l'apres-guerre et l'avant 68, dans quel contexte ont émergés les surréalistes, dans quelle ambiance devaient travailler les éditeurs considérés a l'époque comme "borderline", dans quelles circonstances etaient publiés certains livres, la clandestinité dans laquelle ils étaient acculés, comment s'organisait le marché noir des "livres interdits". Rien que cette idée du "livre interdit" reste difficile a concevoir, a l'heure ou la pseudo-subversion et le sexe sous toutes ses formes sont devenus des valeurs marchandes. ENDETTE COMME UNE MULE permet donc de plonger pour quelques heures dans ce contexte. D'abord l'apres-guerre (période d'intense créativité chez les artistes et de boulimie de littérature chez les lecteurs), mais aussi de censure, de saisies, d'amendes a payer pour "outrage aux bonnes moeurs"), puis la fin des années 60 (revendications diverses, contexte politique changeant), puis la période post-68 sous Pompidou puis Giscard, la lente dislocation des systemes de censures. Le texte en lui-meme n'est pas spécialement bien écrit (le livre est meme étrangement bourré de coquilles), LOSFLED passe tres souvent du coq a l'ane, ce qui la lecture de l'ouvrage un peu chaotique. Mais cette faiblesse est aussi l'un des charmes du livre, tant on finit par trouver un certain plaisir a se laisser balader dans 30 ans de souvenirs éparses. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - "A la suite de l'interdiction de Barbarella, toujours par la vertu de la fraternité devant l'injustice, le dangereux journal révolutionnaire France Soir avait publié sous la plume de Paule Neuvéglise : "La censure barbare est la". Tout le monde était estomaqué. Inutile de souligner qu'un livre comme Barbarella, pour un petit éditeur, c'étais quand meme un livre extremement cher. Or, on m'interdisait de le vendre. On ne me disait pas "Vous ne pourrez plus le vendre", mais on m'obligeait a le vendre sous le manteau. Je ne pouvais meme pas le proposer. Un libraire ne pouvait pas demander "Est-ce que vous avez lu Barbarella ?" : c'étais déja une proposition. Sans publicité, sans affichage, sans le droit de prononcer le nom Barbarella, je pouvais garder l'objet dans un tiroir et le vendre comme un godemiché ou de la came, avec honte et en cachette.
Cela m'a paru tellement injuste (non que je crois a la justice des pouvoirs publics, l'alliance des mots entre "justice" et "pouvoirs publics" me semble etre un barbarisme), cela m'a paru tellement hors de toute équité que, dans un mouvement de colere assez beau encore que totalemet inefficace et meme inconsidéré, j'ai voulu déposer une plainte en abus de pouvoir contre Roger Frey, alors ministre de l'intérieur. Déposer une plainte contre le premier flic de France me semble pourtant etre la suite logique de l'aversion que j'ai pour la police. Lorsqu'on me dit . "De la police, il en faut", je réponds : "Des égoutiers et des éboueurs aussi, il en faut, mais personne ne veut en etre", meme si ca n'est pas du tout le meme probleme. Qu'il faille de la police, peut-etre, mais qu'on trouve des gens pour accomplir cette besogne, voila qui est surprenant."
(Eric Losfled, Endetté comme une mule, Bibliotheque Belfond, page 148)
Chers tous, Nous sommes bien arrives a Mexico. Pour le moment, nous prenons quelques jours de vacances, mais nous serons de retour aux affaires courantes a partir de la semaine prochaine. Pour le moment, nous n'avons pas planifies grand chose, a part nous rendre a l'exposition inattendue de l'excellent studio/atelier de serigraphie THE LITTLE FRIENDS OF PRINTMAKING (Milwaukee, USA) a KONG le 12 novembre. Portez-vous bien. Bonjour chez vous, Fabien & Pola/
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