Vendredi soir dernier, rencontre-débat autour du sujet :
"Les petits éditeurs encombrent-ils les rayons des librairies ?" (pour ceux qui ne s'en souviennent pas, ces mots proviennent de la bouche même d'Antoine Gallimard) aux locaux de TerreNoire. Une occasion de se retrouver entre petits éditeurs (TerreNoire, Tanibis), d'en rencontrer d'autres (Organic), et de taper la discut' en compagnie d'un tas de libraires Lyonnais largement présents (Le Bal des Ardents, Temps Livre, Ouvrir l'Oeil, Au Bonheurs des Ogres, Vivement Dimanche).
Bilan très positif pour ma part. Ce débat aura été l'occasion de poser sur la table de dissection nos objectifs et les problèmes que nous rencontrons pour les faire aboutir. Sans honte, sans auto-apitoiement et surtout sans pose. Ce fût aussi l'occasion de mettre nos difficultés en perspective en regard des difficultés de nos partenaires directs, les libraires, et de nous rendre compte qu'ils sont loin d'être mieux lotis que nous.
Impossible de retranscrire ici un bilan du débat, étant donné qu'il a duré de 18H30 à 00H, mais globalement, les discussions les plus palpitantes ont tournées autour
- de la place que donnent les libraires aux indé/micro-éditeurs dans leurs lieux
- des origines diverses de nos "mises de fond"
- de la diversité des problèmes rencontrés par les libraires en fonction de leur taille, de leur "cible", de leur emplacement et de leur fonctionnement
- de l'état du monde de le petite édition des années 70 à nos jours, et la perte du sens de la curiosité du public
- du pacte Faustien qui lie Culture et Contre-Culture
- des difficultés de fonctionner sans distributeurs
- de la honte parfois ressentie par les petits éditeurs lorsqu'il faut démarcher soi-même de nouvelles librairies avec nos livres atypiques...
Bref, une très longue conversation terriblement motivante carburant à l'énergie du désespoir (ça c'est L'Effet TerreNoire). Un grand merci donc à Lionel et Astrid de TerreNoire pour avoir permis cette rencontre, pour l'accueil, le vin et les délicieuses petites pizza (heh, "on va pas se laisser crever non plus" comme dirait La Rumeur).
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