vendredi 18 juillet 2008

SCHEFER, BACON & LE JOKER

Alors que nous recevons aujourd'hui les affiches et les milliers de flyers servant à promouvoir l'exposition WE OWN THE KNIGHT, à l'heure où nous commençons à recevoir de la part des artistes participants à l'expo pas mal d'illustrations et d'affiches mettant en scène bien des Batman et des Joker, Alban me fait parvenir ce texte de Jean-Louis Schefer, tiré de son livre "Du monde et du mouvement des images" où ce dernier explique les raisons pour lesquelles le personnage du Joker (dans le film de Burton) est exclusivement mû par la prolifération virale de sa propre image.

Certains appelleront ça une coïncidence. Je préfère pour ma part y voir une invitation à réfléchir sur les moyens qui sont à notre disposition pour diffuser (d'une manière virale ou non) nos informations, perdues au milieu de cet océan de données numériques et manuscrites...
En plein milieu de l'été, c'est à la fois une facilité et un défi à relever pour parvenir à toucher un public. Et plus spécialement ce public non-familiarisé à ces sacro-saints réseaux des galeries d'art. Public que j'ai toujours un certain plaisir à voir trainer dans nos expositions.

Avec le recul, je me rends compte que c'est présisemment cela qui m'attire dans le fait d'exposer au cinéma Comoedia, cette possibilité d'exposer dans un espace qui n'est ni une galerie, ni un espace entièrement neutre.
Lorsque que je revendique un certain attachement à la notion d'Art Populaire alors que nos "œuvres" sont exposées dans un espace quasi privé pour un nombre restreint d'initiés
(les galeries ont beau être des endroits ouverts au public, elles restent malgré tout intimidantes pour qui n'est pas "introduit"), j'avoue sentir très rapidement les limites de mon discours.
En exposant au Comoedia, je crois sincèrement avoir résolu ce dilemme (même si nous n'y exposons évidemment pas les mêmes choses que nous exposerions dans une galerie plus classique).




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