lundi 31 mars 2008

DANGER DIABOLIK : PROCESS

Afin d'enrichir l'exposition de sérigraphies de JESSE PHILIPS au cinéma Comoedia, nous lui avons demandés de nous envoyer des croquis et des documents permettant aux spectateurs de mieux appréhender son processus créatif et sa manière de travailler graphiquement.

Ont donc étés exposées ces photos dont JESSE s'est inspiré pour composer ses croquis, les dessins qu'il a réalisé d'après ces images, et les différentes versions du montage de ces images entre elles qui ont permis d'aboutir au poster tel que vous le connaissez aujourd'hui.

(cliquez sur les images pour plus de détails)






dimanche 30 mars 2008

ETRANGE FESTIVAL : CLOTURE EN BEAUTE

Suite et fin de la 1ère édition de L'ETRANGE FESTIVAL LYON.
Au programme : les deux derniers films de la thématique "Corruptio" (MAIS NE NOUS DELIVREZ PAS DU MAL de Joël séria et LA LAME INFERNALE de Massimo Dallamano) et deux invités de luxe : JOEL SERIA, venus nous présenter son 1er film, 38 ans après, et JEAN ROLLIN, venu accompagné de sa femme et de son dernier film, LA NUIT DES HORLOGES.


Pola "Black Cat Bones" / Jean Rollin et sa femme /
Julien "LUFF" / Nico "Zone Bis" & Laurent Lopéré

Joël Séria & Jean Rollin

Rencontre Joël Séria & le public


Rencontre Jean Rollin & le public

La soirée de clôture s'est achevée sur une longue rencontre entre JEAN ROLLIN et le public, qui a visiblement très apprécié son dernier effort (très peu de gens venus "rire bêtement du dernier Rollin" comme nous le redoutions, ambiance solennelle, au final).
C'est une très grande satisfaction pour nous car au moment de programmer LA NUIT DES HORLOGES, il était quasiment impossible de prévoir la façon dont le film allait être reçu, la façon dont il allait être perçu et le nombre de personnes qu'il allait bien pouvoir attirer.
Le plaisir a donc été total de découvrir que JEAN ROLLIN avait toujours un public sur Lyon (une salle au trois-quart pleine), et qui plus est, qui s'était renouvelé, vu la moyenne d'âge de l'audience.

Jamais avare d'anecdotes et de parole, JEAN ROLLIN s'est longuement exprimé sur son rapport au 7ème art, à la naïveté de son cinéma, à son imaginaire, au cinéma d'horreur d'aujourd'hui avec une sincérité déroutante et un sens très aigu de l'auto dérision.
Une façon très drôle mais aussi très émouvante de clore cette très intense 1ère édition.

- Et à par ça, vous remettez ça l'an prochain
- Un peu mon neveu !

samedi 29 mars 2008

BIG FAN OF JEAN ROLLIN

3ème jour que nous tenons le stand BLACK CAT BONES à l'ETRANGE FESTIVAL LYON. Aujourd'hui nous recevons la visite de JEAN ROLLIN qui présentera demain en (quasi) avant-première son dernier film, LA NUIT DES HORLOGES.

Après lui avoir laissé le temps de faire ses courses sur le stand de GRAND GUIGNOL, nous lui sautons dessus afin qu'il nous dédicace un des clou de notre collection personnelle : notre affiche de LA VAMPIRE NUE, ce film qu'il réalisa en 1970 et dont Druillet réalisa la sublime affiche.




Non content de venir nous rendre visite un jour avant la diffusion de son film, JEAN ROLLIN en a aussi profité pour venir discuter avec le public après la projection de l'ambiguë et fascinant film de Mario Mercier, LA PAPESSE, réalisateur qu'il a bien connu dans les années 70.
Son intervention nous permet de mieux saisir les intentions de Mercier, beaucoup plus sérieuses dans son approche "ésotérique champêtre" qu'on aurait pu à priori le croire, puisque Rollin nous apprend que Mercier exerce aujourd'hui la "profession" de Chaman (il est aussi, après recherches, l'auteur de moultes ouvrages ésotériques).

Rollin nous apprend aussi que le film a été censuré à sa sortie, au même titre que L'EXORCISTE, mais que L'EXORCISTE, contrairement à LA PAPESSE eu droit à un traitement de faveur, vu les enjeux financiers qui étaient en jeu à ce moment là. Rappelons que LA PAPESSE raconte l'histoire d'un couple qui, dans le but de rentrer dans une secte sataniste matriarcale accepte de subir une série de rites plus cruels les uns que les autres
: viols, flagellations, humiliations, le tout suivi de sabbats et d'orgies.

Ce film, qui mérite évidemment plus qu'une dizaine de lignes écrites vite fait au milieu de la nuit, nous aurons l'occasion d'y revenir très prochainement (dès que j'aurais récupéré une copie DVD du film).


mercredi 26 mars 2008

VERNISSAGE JESSE PHILIPS

Vernissage très réussi ce soir au Comoedia pour l'exposition de JESSE PHILIPS, entre 150 et 200 personnes sont venues voir l'expo, boire un coup, ou jeter un petit coup d'œil aux sérigraphies avant la projection du film d'ouverture de L'ETRANGE FESTIVAL, TEETH.

Toutes les sérigraphies exposées appartenant à JESSE PHILIPS ont étés vendues. De notre côté, nous avons aussi vendus quelques affiches, ce qui ne fait jamais de mal, ni au moral, ni au porte-monnaie !

Merci à tous pour votre curiosité (surtout aux nouvelles têtes), merci (once again) à l'équipe du Comoedia ainsi qu'à la fine équipe de Zone Bis !
Rendez-vous demain pour la suite du festival.









lundi 24 mars 2008

SWEET SIXTIZ : THE BEGINNING

Séb, notre webmaster adoré est en ce moment en vacances. Nous n'avons donc pas pu agrémenter le webstore des deux affiches qu'Henri-Pierre vient de finir d'imprimer, toutes deux issues de la série SWEET SIXTIZ.

Il s'agit des affiches de DANGER DIABOLIK (de Mario bava) illustrée par JESSE PHILIPS, et PLANET OF THE VAMPIRE, illustrée par EMRE ORHUN.
Ces deux affiches seront vendues le soir du vernissage de l'exposition de JESSE PHILIPS au Comoedia, qui aura lieu mercredi prochain (à 19h tapantes !) et durant toute la durée de L'ETRANGE FESTIVAL.


Pour les non-Lyonnais qui seraient intéressés par l'une de ces deux affiches et qui n'ont pas la patience d'attendre le retour de Séb pour se la procurer, envoyez-moi un petit mail et je vous dirais la marche à suivre !

dimanche 23 mars 2008

LA NUIT DES HORLOGES - JEAN ROLLIN

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"Michel Jean m'a alors dit :
Dans la séquence du film d'ouverture du film de William Wellman "La ville abandonnée", sept cavaliers arrivent dans une petite ville de l'ouest. Ils entrent dans un saloon, couverts de poussière, épuisés, et accoudés au comptoir ils regardent un tableau en face d'eux sur un mur. C'est une peinture naïve, une jeune femme nue sur un cheval noir qui se cabre. C'est comme un envol du rêve, une ouverture vers une poésie de l'ailleurs. Un des hommes parle, c'est Gregory Peck. Il dit "J'aimerais bien savoir ou galope ce cheval".
Michel Jean a alors ajouté "C'est pour savoir où galope ce cheval que je pars. Et quand je l'aurais trouvé, tu viendras me rejoindre petite fille".
Depuis, je ne l'ai plus jamais revue. Peut-être qu'il a trouvé"
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Anachronique. Le dernier film de Jean Rollin est une expérience sauvagement anachronique. Un "entre monde" totalement coupé du temps. Ou alors figé dans une toute autre époque (que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitreuuuh). Bon, vous allez me dire, ce n'est pas nouveau, à la fin des années 60 Jean Rollin était déjà un personnage totalement anachronique, originellement en rupture avec son époque. Son univers, sa poésie désuète, son inspiration, lui, il la tient plutôt de la littérature fantastique du XIXe siècle. Et ce n'est pas parce que (selon Philippe Muray) "le XIXe siècle est le prototype de ce qui advient au XXe siècle", que le XXe siècle a été tendre avec les artistes qui voyaient en cette période le dernier "âge d'or", pressé qu'il était à mettre les 18 siècles d'histoire qui l'ont précédé à la poubelle.

En voyant ce film, rempli de livres, de peintures, de sculptures, d'objets, peuplé de références et d'auto-références, je me demandais ce que pourrait bien en penser un adolescent du XXIe siècle. Sûrement rien. Nulle doute que ce film évoque un monde aujourd'hui quasiment mort et enterré.



Jean Rollin sent poindre la dernière étape de sa vie. Sachant pertinemment qu'à sa mort, peu de gens se battront pour défendre sa mémoire et son œuvre, il a décidé de nous livrer son "film-testament" afin de nous expliquer de quelle manière il aimerait qu'on se souvienne de lui.

LA NUIT DES HORLOGES est le film d'un homme qui vît déjà au milieu des fantômes. Une traversée de l'univers mental et diégétique de son auteur. Au début du film, le personnage interprété par Ovidie rencontre un spectre qui l'invite à partir sur les traces de Michel Jean, son oncle cinéaste et écrivain récemment décédé. Sur son chemin, elle va visiter une série de lieux et faire un tas de rencontres avec des fantômes, des êtres de fiction errants depuis la mort de leur créateur, et même de vrais êtres vivants. Ce qui permet à Jean Rollin de convoquer une dernière fois tous les membres de son panthéon personnel, ses acteurs fétiches (seul manque Brigitte Lahaie, ce qui reste quand même très problématique) et ses plus belles créations fictionnelles.


Jean Rollin, de son vrai nom "Jean Michel Rollin Le Gentil" parle donc de lui au passé. LA NUIT DES HORLOGES est un discours de Jean Rollin vivant sur le Jean Rollin mort. Un hommage qu'il se rend à lui-même, mais sans pour autant verser dans un narcissisme vain. Bien au contraire, Jean Rollin tente d'expliquer à travers ce film pourquoi un auteur n'est jamais que la somme de toutes ses fictions. Qu'il est à la fois le créateur et ses créations.
Au fond, c'est un vieux principe théologique que Jean Rollin ré-importe dans son propre univers diégétique. Ce genre de réflexions et ce type de mise en abime, qu'on retrouve volontier dans la littérature, se fait plutôt rare au cinéma. D'où cette impression
tout au long du film d'être, non seulement dans un environnement esthétique singulier, mais également au cœur d'un discours-dispositif quasi inusité.


Le résultat est pour le moins déconcertant, impalpable et franchement intemporel. Tour à tour émouvant, insolite, philosophique, funeste, énigmatique, codifié, LA NUIT DES HORLOGES est un objet qui ne se laisse pas facilement saisir ("toutes les vraies énigmes sont insolubles" nous dit la veuve), même pour les fans les plus ardus du maestro. Autant dire que le newbie qui n'a jamais vu un seul film de Jean Rollin ferait mieux de retourner étudier la filmographie du bonhomme avant de s'attaquer à cette montagne Russe.
D'ailleurs, le film ne fait aucun effort pour les séduire, même si le point de vue sur le film est celui d'Ovidie, le seul personnage étranger à l'univers de Rollin, esprit vierge cherchant constamment quelque chose auquel se raccrocher dans ce grenier poussiéreux rempli de souvenirs et de spectres.


Paradoxalement, LA NUIT DES HORLOGES est un "pur Rollin" en même temps qu'il démontre une étonnante capacité à se renouveler. Jusque dans son approche de l'image numérique, souvent belle et soignée. Ce dernier "baroud d'honneur" semble l'avoir stimulé.
En effet, si le syle Rollin est toujours là (et bien là : cadres fixes, diction assez particulière des acteurs, montage image et son parfois approximatif), LA NUIT DES HORLOGES ne ressemble qu'à lui-même tant sa volonté d'être un "film somme", touchant et respectueux de son public lui donne un cachet quasiment inédit. Malgré ses défauts (certaines scènes vraiment too-much, vraiment mal fichues et franchement ridicules), le dernier Rollin est probablement le meilleur film de sa période "contemporaine". Maintenant, sans doutes faut-il le découvrir seul, loin des rires nerveux que son style déclenche systématiquement dans les salles obscures. Car pour peu qu'on aime le ton si solennel, si sérieux des films de Rollin, pour peu qu'on apprécie la poésie désuète de ses images et de ses mots, pour peu qu'on aime se laisser prendre au jeu, mieux vaut ne pas se mêler aux petits rigolos venus rire de ce cinéma d'un autre monde.



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P.S : Oups, quel idiot, j'allais oublier : la fine équipe de Zone Bis diffusera LA NUIT DES HORLOGES le dimanche 30 mars dans le cadre de L'ETRANGE FESTIVAL LYON à 20h au Cinéma Comoedia. En présence de Jean Rollin, himself ! INFOS.

vendredi 21 mars 2008

BLOW UP 2

A peine découvert le "BLOW UP" de KEIICHI TANAAMI, je découvre qu'un second volume existe, et qu'il a en plus été édité il y a un bail (en 2004 par Seigensha Art Publishing).
Il faut absolument que je mette la main dessus !
Ce n'est pas gagné étant donné que tous les sites qui l'ont vendus le signalent "out of stock". Espérons que mon librairie préféré (vous savez, celui qui est fait de chair et de sang, qui vous adresse la parole et qui vous offre aussi les frais de port gratuits si vous faites l'effort de sortir de chez vous) saura faire des miracles !






(Images source : YouWorkForThem)

jeudi 20 mars 2008

"BLOW UP" BY KEIICHI TANAAMI

Je viens juste de me procurer chez GRAND GUIGNOL l'excellentissime livre de KEIICHI TAANAMI "BLOW UP". Si vous ne connaissez pas son travail, je vous invite sérieusement à vous pencher dessus.

KEIICHI TAANAMI est un illustrateur japonais qui, à une trentaine d'année, est parti aux Etats-Unis où il a sporadiquement travaillé avec Warhol avant de partir à San Francisco où il a entre autre expérimenté le LSD.
As t-il pris du LSD parcequ'il produisait déjà de drôles d'images, ou bien produisait-il de drôles d'images parcequ'il prenait du LSD ? Je n'ai trouvé pour le moment personne de capable de répondre à ma question.

Quoiqu'il en soit, après cette période, il a ensuite réalisé énormément de courts-métrages en 16mm (jusque mi-80) et a continué à peindre avant de finir par rejoindre la japon devenir professeur d'Art de et Design à l'université de Kyoto.
Voilà pour la bio express.

"BLOW UP" se concentre exclusivement sur la période 1963-1974 de TANAAMI, évidemment la plus psychédélique (celle qui me plait le plus, vous vous en doutez bien), même si la suite de son travail restera à jamais marqué par cette esthétique si particulière.


C'est d'ailleurs en cherchant des informations récentes sur TANAAMI que je me suis aperçu qu'une galerie Genevoise, ART AND PUBLIC, lui organisait actuellement une exposition de peintures (visiblement plus récentes) et de sculpture.
Attention, l'expo ne dure qu'une vingtaine de jours, jusqu'au 05 avril.

(Merci à ETIENNE MINEUR pour les photos que j'ai emprunté à son blog)

mardi 18 mars 2008

LES BLOGS DE GRAND GUIGNOL

Ma librairie préférée vient enfin d'ouvrir un blog. Et comme elle ne fait pas les choses à moitié, elle vient même d'en ouvrir deux ! L'un concerne la librairie à proprement parler (http://librairie-grandguignol.blogspot.com/), l'autre vise à communiquer autour des concerts que la librairie organise régulièrement dans sa cave (http://guignols-band.blogspot.com/).