Petite ballade mercredi dernier sur les pentes de la Croix Rousse à Lyon afin de capturer quelques traces de "l'opération de résistance à la répression contre l'affichage libre" effectuée dans la nuit de lundi à mardi.
Quelques affiches collées pour répondre à la volonté de la mairie d'écraser toute initiative culturelle (et contre culturelle) non-récupérable (plus d'infos dans le communiqué copié-collé ci-dessous).
Click to enlarge.DEFENSE D'AFFICHER ?!
Tandis que la Ville se vante du « potentiel créatif » lyonnais pour décrocher le titre de « Capitale Européenne de la Culture 2013 », elle s'attache à détruire méthodiquement toute la culture associative, militante et artistique.
Précisons que cette campagne ne fera pas disparaître l'affichage en général, puisque les grosses structures intègrent désormais ces amendes dans leur budget. Nos élus le savent : le zèle des « brigades vertes » n'empêchera pas nos murs d'être recouverts d'affiches pour Johnny Hallyday ou pour des marques de parfum. Cette acharnement vise donc UN type d'affichage, spontané, informel et mène une guerre sans répit aux pratiques qu'il promeut, des pratiques fondées sur l'échange, la culture et la solidarité plutôt que sur le fric et le consumérisme individualiste.
Qu'on cesse de nous parler de la poignée de panneaux municipaux, cyniquement nommés "affichage libre", monopolisés par les grandes boîtes de production d'évènementiel.
Qu'on cesse de taxer nos affiches de pollution visuelle alors que nos élus municipaux offrent sur un plateau l'espace public lyonnais à JC Decaux.
Qu'on cesse, au nom d'une pseudo écologie urbaine, de nous accuser de « salir » la ville alors que le mobilier urbain est tout dédié à la promotion de la bagnole et à l'apologie de la surconsommation.
Une fois de plus, la mairie de Lyon nous offre une belle leçon sur nos droits fondamentaux conforme à notre époque liberticide.
Il nous semblait pourtant que lorsqu'on a pas accès aux grands médias, la liberté d'expression commence avec le droit de pouvoir écrire sur un bout de papier et de le coller sur un mur. Mais apparemment, elle vaut autant qu'une crotte de chien et moins qu'une pub pour un déodorant.
Il nous semble également que la richesse et la diversité de la vie culturelle lyonnaise ne dépendent pas d'un titre pompeux, mais de l'activisme quotidien d'une multitude d'individu-e-s et collectifs aujourd'hui gravement et injustement pénalisés.
Où voulons nous vivre ? Dans une ville artificielle, aseptisée, taillée pour les dépliants touristiques ?
Dans espace public abandonné aux marchands ?
NOUS, collectif d'associations, d'individu-e-s et artistes pour l'affichage libre réclamons l'arrêt immédiat des enquêtes, l'annulation des amendes et, surtout, continuerons d'afficher LIBREMENT.
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