Parmi tous les métiers de salopes, le pire est probablement celui de publicitaire. Depuis quelques mois, ont fleuris au Mexique d'énormes panneaux vantant les mérites des produits vendus dans le magasin PALACIO DE HIERRO, une sorte de Galeries Lafayette à la Mexicaine qui s'est crée toute une image "impertinente" (évidemment, quoi de plus vendeur aujourd'hui que l'impertinence) grâce à des campagnes de pub épates-bourgeois.
Leur nouvelle trouvaille ? Le slogan : PLUTÔT 365 JOURS DE STYLE PLUTÔT QUE 100 ANS DE SOLITUDE. Faisant ouvertement référence au chef d'oeuvre de la littérature latino-américaine de Gaël García Márquez pour mieux vendre leur "Livre Jaune : Le Guide du Style", Palacio de Mierdo nous dit que
MIEUX VAUT ÊTRE UN PAUVRE CONNARD SUPERFICIEL,
ARROGANT ET BIEN SAPÉ QUE D'ÊTRE UN
PATHÉTIQUE BLAIREAU QUI LIT DES LIVRES.
ARROGANT ET BIEN SAPÉ QUE D'ÊTRE UN
PATHÉTIQUE BLAIREAU QUI LIT DES LIVRES.
En un slogan, non seulement Palacio De Hierro dénigre ouvertement la littérature, mais semble se foutre, comme Tawnee Stone de son premier tampon, du sens caché que véhicule un tel slogan, dans un pays encore en proie à de gros problèmes d'analphabétisme, où le livre est encore loin d'avoir la place qu'il mérite dans les familles les plus démunies.
Il y a quelques années, Palacio De Hierro se vantait d'être le seul magasin capable d'apprendre aux femmes à bien se vêtir. "Les femmes ne savent jamais ce qu'elles veulent, jusqu'à ce que des stylistes leur disent". Refuser la flatterie. Prôner l'impertinence. Finalement, peu importe où ils oeuvrent, il faut croire que tous les publicitaires du monde entier ont tous étés formés à la même école des bouffeurs de merde. Une telle arrogance finira par se payer.
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