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Ces dernières semaines, nous n'avons pas trop donné de nouvelles sur ce blog. Comme vous vous en doutez probablement, l'ouverture du BLACK CAT BONES CAFÉ accapare toute notre attention. PLus que 5 semaines avant son ouverture, autant dire que c'est le pas de course avant le sprint final ! Ceci dit, nous serons de retour très bientôt pour vous parler de nombreux projets d'expos que nous avons en tête et que nous souhaiterions mettre sur pied. Pour suivre l'évolution du projet BCBC, rendez-vous sur le blog que nous lui avons dédiés (et qui nous servira plus tard de plateforme de communication).
Il y a quelques mois, nous avons reçus un mail de la médiathèque dThéodore Monod (à Betton, en Bretagne) qui, après avoir vu l'expo WE OWN THE KNIGHT que nous avions organisés au Comoedia à Lyon à l'occasion de la sortie de The Dark Knight, nous proposait de collaborer à une future exposition dont le thème serait : Les Super Héros ! Evidemment, il n'a poas fallu nous pousser bien fort pour que nous acceptions. Quelques mois plus tard, après avoir sués sang et eau, voici le résultat ! Ne demandez pas le programme, le voici : POUR CETTE EXPOSITION, 15 ARTISTES FRANÇAIS, ETATS-UNIENS ET MEXICAINS :TERREUR GRAPHIQUE, CHRISTOPHE BLANC aka VALPARESS, JORGE ALDERETE, ARNAUD LOUMEAU, FRANCERADIUM, LAURENT IMPEDUGLIA, JAMPUR FRAIZE, MISSCANDY DION, JESSE PHILIPS, G., SPECIO, NICOLAS MOOG, OLLI MIGHTY, NELIO, SIXO.
RAYMOND PETTIBON dans le dernier JUXTAPOZ. Interviewé par MIKE WATT (Minutemen) !!
Et les sérigraphes psychédéliques Italiens de MALLEUS dans le numéro 10 de NOISE.
Les petits copains de la galerie 2PLUS2EGAL5 a Lyon remettent ça ! Malheureusement, ça sera sans moi...
Développant un style très graphique, qu'on pourrait qualifier d'un mélange de Travis Millard, Richard Coleman et David Shrigley, dont il revendique l'influence, Havec trouve son inspiration dans la vie de tous les jours, les choses et personnes qui l'entourent. Ainsi son univers pictural est souvent très fourni, rempli par des personnages, objets et typographies reflétant son humour décalé. La maîtrise et l'utilisation régulière d'outils et supports différents lui permettent de faire évoluer progressivement ses créations. C'est encore le cas avec la série inédite de dessins aux feutres présentée lors de cette exposition, qui marque une nouvelle étape par rapport à ses œuvres précédentes.
L'ami autrichien MICHAEL HACKER avait participé à notre expo WE OWN THE KNIGHT l'été dernier en exposant les deux pochettes de 45 tours qu'il avait réalisé pour le groupe de Garage Rock'n'Roll BATMAN AND ROBIN.Le troisième EP vient juste de sortir, et comme on ne change pas une formule qui gagne, MICHAEL récidive, toujours dans une ambiance de dépravation super-héroïque ! Toujours disponibles chez BACHELOR RECORDS.
Parmi tous les métiers de salopes, le pire est probablement celui de publicitaire. Depuis quelques mois, ont fleuris au Mexique d'énormes panneaux vantant les mérites des produits vendus dans le magasin PALACIO DE HIERRO, une sorte de Galeries Lafayette à la Mexicaine qui s'est crée toute une image "impertinente" (évidemment, quoi de plus vendeur aujourd'hui que l'impertinence) grâce à des campagnes de pub épates-bourgeois.
Leur nouvelle trouvaille ? Le slogan : PLUTÔT 365 JOURS DE STYLE PLUTÔT QUE 100 ANS DE SOLITUDE. Faisant ouvertement référence au chef d'oeuvre de la littérature latino-américaine de Gaël García Márquez pour mieux vendre leur "Livre Jaune : Le Guide du Style", Palacio de Mierdo nous dit que
MIEUX VAUT ÊTRE UN PAUVRE CONNARD SUPERFICIEL, ARROGANT ET BIEN SAPÉ QUE D'ÊTRE UN PATHÉTIQUE BLAIREAU QUI LIT DES LIVRES.
En un slogan, non seulement Palacio De Hierro dénigre ouvertement la littérature, mais semble se foutre, comme Tawnee Stone de son premier tampon, du sens caché que véhicule un tel slogan, dans un pays encore en proie à de gros problèmes d'analphabétisme, où le livre est encore loin d'avoir la place qu'il mérite dans les familles les plus démunies.
Il y a quelques années, Palacio De Hierro se vantait d'être le seul magasin capable d'apprendre aux femmes à bien se vêtir. "Les femmes ne savent jamais ce qu'elles veulent, jusqu'à ce que des stylistes leur disent". Refuser la flatterie. Prôner l'impertinence. Finalement, peu importe où ils oeuvrent, il faut croire que tous les publicitaires du monde entier ont tous étés formés à la même école des bouffeurs de merde. Une telle arrogance finira par se payer.
Nous en avons déjà parlés dans ce blog, chez Black Cat Bones nous sommes fans de Koji Wakamatsu. La rareté de la diffusion de son œuvre en France est assez déprimante pour ne jamais manquer une occasion de vous parler de l'un de ses films lorsqu'une occasion se présente. L'occasion aujourd'hui c'est la sortie en salle de son tout dernier film, UNITED RED ARMY, son film le plus ambitieux depuis des lustres, et qui lui tient particulièrement à coeur puisqu'il s'agit d'une pelloche de trois heures relatant la naissance de l'Armée Rouge Japonaise début 70, sa division en diverses fractions, et le destin de sa fraction la plus "maudite".
Wakamatsu sait de quoi il cause. L'Armée Rouge Japonaise il l'a vu évoluer. Il l'a même probablement soutenue. Il y a aussi laissé un de ses meilleurs ami, le réalisateur de films "pink" (et scénariste de certains de ses films) Masao Adashi (qui a quitté un soir le japon pour partir en Palestine avec le groupe qui deviendra la "branche internationale" de l'ARJ dans les années 70 et 80 et qui signera une série d'attentats particulièrement sanglants avec l'aide du Front de Libération de la Palestine). Il ne s'en est jamais caché, ne s'en est jamais repenti non plus, même si visiblement ce film sonne un peu comme l'autocritique d'un vieil homme qui regarde son passé et l'Histoire qu'il a contribué à forger.
Non seulement Wakamatsu s'intéresse à une page largement méconnue de l'histoire japonaise, mais il met surtout le doigt sur un événement particulièrement violent, celui qui fera perdre en quelque jours le peu de sympathie que l'extrême-gauche avait réussi à gagner aux yeux du peuple japonais : l'affaire de la "Purge des Châlets de Montagnes" (où un groupe de militants s'entre-assassinèrent afin de se débarasser des éléments les moins "purs" de la fraction). Si de nombreux films ont déjà étés réalisés sur ce sujet, le très beau RAIN OF LIGHT de Takahashi Banmei (réflexion sur la dépolitisation de la jeunesse contemporaine et l'ignorance que celle-ci vis-à-vis de son passé), ou le super "Z" KICHIKU, UNITED RED ARMY est le premier film de fiction diffusé en France abordant ce sujet.
Ce qui ne gâche rien : Le film est parait-il d'une intelligente neutralité par rapport aux événements relatés, et offre sans aucun doutes le meilleur Wakamatsu réalisé depuis des lustres (probablement depuis ENDLESS WALTZ, ce film qu'il réalisa en 1995 sur le saxophoniste de Free Jazz japonais Abe Kaoru). Étant au Mexique, je n'aurais malheureusement pas la chance de découvrir ce film en salle, mais je vous invite à ne surtout pas le rater. Ce film est un événement, un objet qui aurait très bien pu ne jamais être distribué dans "nos" contrées (je suis encore stupéfait d'apprendre sa diffusion en France). Bref, une bonne prise de risque de la part du distributeur, donc une putain d'initiative à soutenir !
A l'occasion de la sortie du film, le distributeur vient d'ouvrir un blog sur lequel vous trouverez des tonnes d'infos sur le film, mais aussi pas mal d'éléments qui permettront une meilleure "remise en contexte" des événements historiques. Un exemple à suivre en matière de promotion intelligente :
Roger Erik Tinch vient d'ouvrir un nouveau blog consacré aux œuvres d'Art Graphiques liés au cinéma. Peintures, sérigraphies, illustrations, affiches de festival, objets promotionnels ou de consommation, tout y passe. Un seul critère de sélection : la qualité. C'est PAR ICI que ça se passe.
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