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/// LUNDI 24 DECEMBRE ////////////////////////////////////////////////////
Je glande dans les rayons de la librairie GRAND GUIGNOL. Près de la caisse, je feuillete LIPSTICK TRACES de Greil Markus. "Une lecture indispensable" me glisse Loïc, le libraire, à l'oreille. En plus de la honte d'être pris en flagrant délit de ne-pas-avoir-encore-déjà-lu-ce-livre, j'en viens vite à me dire, et pas seulement pour me consoler, que les "livres indispensables" sont si nombreux que je pourrais finalement bien passer le reste de ma vie à ne lire que ça. C'est, par ailleurs, ce que j'ai l'impression de faire. Et de me demander dans la foulée par quels moyens tant de romans de seconde zone ou d'essais parviennent quand même tous les ans à trouver leur public. En vacances depuis samedi, dépossédé de surcroît de notre ordinateur tombé en panne (nique sa mère la carte mère), j'en profite pour lire tous les livres que j'ai commencé cette année et que je n'ai pas pris le temps de finir (je suis toujours dans une telle fringale de lecture que je ne parviens jamais à finir le livre que je viens de commencer que j'ai déjà envie d'en lire un autre) :- AU COEUR DES TENEBRES de Conrad- Relecture du VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT de Céline- LA-BAS de Huysmans- L'EPOPEE DES CROISADES de René GroussetCeci sans compter les livres que je me suis offert à noël et ceux que m'a achéte ma chère et tendre épouse :- NÖVÖVISION de Yves Adrien- LE XIXe SIECLE A TRAVERS LES AGES du regrêté Philippe Muray- LE JOURNAL de Léon Bloy
Bonnes résolutions pour 2008 : Passer plus de temps à lire. Arrêter de commencer 5 livres à la fois. Être un peu plus assidu dans mes lectures. Et surtout, passer moins le temps devant ce foutu ordinateur.
Quand vous vous baladez au milieu des gigantesques rayons DVD des grands magasins, sachant que vos films sont probablement présents au milieu de cette masse de produits, ne ressentez-vous pas ce grand vertige existentiel que l'on ressent fatalement devant la multitude ? On ne se prend pas trop la tête comme toi j’ai l’impression. C’est vrai que l’on est heureux de voir nos Dvd en magasin. Nous sommes comme 2 gosses devant leur cadeau à Noel. On change d’ailleurs la place de nos Dvd pour les mettre en avant. En fait ce qui ne nous fait pas perdre notre âme c’est de recevoir les mails des acheteurs nous félicitant, nous proposant des titres ou nous engueulant. On aime connaître la réaction des acheteurs sur nos produits.
A partir de quel source travaillez-vous quand vous éditez un DVD ? A partir des masters digitaux déjà effectués par d'autres éditeurs (si le film a déjà été édité ailleurs) ? A partir d'un master pellicule 35mm ? Nous ne travaillons pas à partir de la pellicule 35 pour l'instant car ça coûte assez cher de faire un télécinéma. Sans compter la restauration qu'il faut faire. On serait obligé de vendre un rein pour ça. Quand nous choisissons un film, nous essayons de voir si il existe déjà un master de bonne qualité quelque part dans le monde. Comme cela, on évite d'avoir de mauvaises surprises. On connaît bien la marché du Dvd et donc on sait qui possède quoi et comment est la qualité.
(court-métrage de Richard Kern) Qui chapeaute la numérisation/compression des films ? Ca doit être un vrai casse-tête, non ? C'est Heathcliff qui chapeaute la compression. Soit nous faisons appel à un laboratoire, soit nous faisons tout nous même. Le sieur Heathcliff est une bête en informatique et en vidéo. Il couche avec ses Beta et à quitter sa femme pour faire l'amour avec ses disques durs. Nous demandons toujours si l'ayant droit possède son film sur disque dur pour pouvoir le traiter facilement. Faut faire quelques tests mais par exemple pour PUNK ROCK HOLOCAUST, notre Dvd est de meilleur qualité que le disque américain. Le film est en 16/9 et il possède des pistes Mpeg qui cartonne plus que le 2.0 d'origine. Pour FORBIDDEN ZONE, nous avons reçu le film sur un disque dur de 1000go. Il a passé des jours et des nuits pour faire l'encodage directement à partir de ce master HD et bon le résultat est là. Le film est sublime, il y a des pistes 5.1 et Dts.Donc la compression est toujours le moment le plus délicat car le but est d'obtenir le meilleur résultat.
Quelles sont les surprises que vous nous réservez pour l'avenir ? Nous allons sortir les courts métrages de RICHARD KERN. Ils étaient déjà sortis chez Haxan et nous allons y rajouter 3 courts inédits. On éditera aussi LLIK YOUR IDOL, le documentaire du le cinéma underground de la très belle et désirable Angélique Bosio (interview de la belle ICI). C'est un court montré dans un paquet de festival à travers le monde. Y aura pas mal de bonus et des courts de KERN et NICK ZEDD. Enfin pour en finir avec Kern, EXTRA ACTION, son film érotique vous permettra de prendre votre pied. Un pur chef d'oeuvre ! Et on continuera avec un autre réalisateur culte et indépendant avec JEAN-MARIE PALLARDY et l'édition de presque tous ses films aux titres aussi dingues que "L'arrière train sifflera 3 fois, L'amour chez les poids lourds, La donneuse, la Ricain etc... Bien sûr, tous ses Dvd seront complétés d'un maximum de bonus. Voilà voilà.
/// FIN/// Merci à Stéphane Bouyer et Heathcliff le Tourneur Hugon.
Comme chaque fin d'année, le collectif Lyonnais BLACKSCREEN nous propose son calendrier sérigraphié avec pleins d'artistes / graphistes / bricoleurs locaux dedans (Der Kommissar, Hughes PZZL, Ivan Brun, JM Bertoyas, Madame Lapin, etc).
Entièrement sérigraphié et façonné à la main, tiré à exactement 102 exemplaires, le calendrier 2007 fait donc 24 pages A4. Il est disponible pour 7 euros, il devrait être disponible (sur Lyon) aux librairies GRAND GUIGNOL et A PLUS D'UN TITRE, à l'Infoshop de LA LUTTINE (ouvert les Samedi après-midi).
Quelques petits aperçus :(Ivan Brun)
(Hugues PZZL)
(JM Bertoyas)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Tous ce que vous vouliez savoir sur BLACKSCREEN sans jamais avoir osé le demander: "BLACK SCREEN est un atelier collectif de sérigraphie constitué courant 2001. Black Screen emménage dans un local vacant, mais néanmoins insalubre, au rez-de-chaussée de la Duende, 91 rue Montesquieu. Les choses se mettent progressivement en place autour d'une petite dizaine de personnes. Le fonctionnement est coopératif et appelle à une responsabilisation des participants. Les frais inhérents au local et à l'achat de matériel sont répartis entre les adhérents de l'atelier. Quelques murs fissurés et dégâts des eaux plus tard, après la réhabilitation de l'immeuble et d'âpres négociations avec l'OPAC du Rhône, Black Screen réintègre des locaux neufs en Juin 2006, partagés avec la Luttine. Impression d'affiches, couvertures de fanzines, pochettes de disques, T-shirts, autocollants, utilisant la plupart du temps des supports de récupération, dans une esthétique cheap, brute et dépouillée, un peu D.I.Y. du Tiers-Monde en quelque sorte... Pas de professionnalisation envisagée pour le moment, les sérigraphes peaufinent leur technique et se forment sur le tas. Black Screen fonctionne comme un vieille bagnole un peu cabossée qui serait empruntée par différentes personnes ayant chacun leur approche de la conduite, les vitesses craquent un peu par moments, il faut régulièrement procéder à des réglages de moteur et veiller à l'entretien du véhicule, tant que la voiture avance, ça roule..."
Les collègues du club/péniche LE SONIC sont en procès contre la Ville de Lyon pour "pratique de l'affichage sauvage". Plus globalement, à travers ce procès ce sont toutes les associations underground et/ou contre-culturelles Lyonnaises qui sont attaquées.
Toutes ces associations qui n'ont pas les moyens d'acheter des pages de pub dans les canards locaux pour promotionner leurs concerts/événements. Toutes ces associations qui ne collent pas leurs affiches sur les grands panneaux d'affichages accaparés par les grosses structures et leurs équipes de colleurs professionnels. Toutes ces associations que la "brigade verte" et les responsables Lyonnais de l'écologie urbaine pourchassent et amendent sans pitié afin que les bourgeois des pentes puissent vivre dans un bel environnement fait de belles pancartes de pubs Decaux bien légales qui font beau dans l'aménagement urbain. Toutes ces associations qui militent pour que la "culture" (rangez vos revolvers) à Lyon ça ne soit pas seulement les Nuits Sonores, la Fête des Lumières et l'Art Contemporain.
Ce procès aura lieu jeudi prochain. Tous les gens concernés de près ou de loin par ce lieu et/ou ce genre d'activités sont conviés à venir manifester leur soutien et leur refus de cette politique vis à vis d'associations et de structures qui ne demandent qu'à survivre.
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"C'est vraiment très important qu'il y ait un maximum de gens qui viennent soutenir la cause du Sonic et de l'affichage libre ce Jeudi 20 Décembre ! Faire acte de présence, c'est une manière de manifester son soutien, lors de ce procès. C'est montrer qu'une telle scène (alternative, underground, DIY, (contre-)culturelle etc) et que ce type de promotion (l'affichage libre/"sauvage") ne concernent pas qu'un tout petit nombre d'individu-e-s à Lyon. Que c'est important, primordial, vital pour nous/vous, que cette scène et cette pratique (constitutive de cette scène, mais pas que) existent, continuent à exister ici. Il s'agit de défendre le Sonic contre son éventuelle disparition (imminente, si cette salle avait à payer les amendes encourues !), de défendre aussi les assos programmatrices de ce lieu (passées, présentes et à venir ; lesquelles encourrent aussi le risque de restreindre très fortement leurs activités, voire de devoir arrêter totalement de programmer, si ces amendes leur tombaient dessus) et, plus généralement, de défendre la pratique de l'affichage libre/"sauvage" à Lyon (vecteur indispensable de la vie associative, non-commerciale, alternative, DIY, (contre-)culturelle, de quartier etc) !!! Nous comptons donc vraiment sur vous ce Jeudi 20 Décembre, pour manifester votre présence et votre soutien ! Ensemble, nous sommes plus fort-e-s" Alors, rendez-vous ce Jeudi 20 Décembre à 9 heures au PALAIS DE JUSTICE 67, Rue Servient Salle B / Rez-de-jardin 69003 LYON Tram Palais de justice - Mairie du 3e M° Place Guichard / Bus : Saxe-Préfecture
Après la série d'affiches de films sérigraphiées "SOUS LE SIGNE DU B" (dédiée au cinéma d'exploitation des années 70), BLACK CAT BONES & BRAZOS LOCOS sont fièrs de vous présenter leur nouvelle série d'affiches dédiée au cinéma des années 60 :
"SWEET SIXTIZ"
Durant l'année 2008, devraient être imprimées au rythme de deux posters par trimestre les affiches suivantes :
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PEEPING TOM de michael powell (1960)illustration : LLOR THE NIGHT OF THE LIVING DEAD de georges romero (1968)illustration : TANXXXPLANET OF THE VAMPIRES de mario bava (1965)illustration : EMRE ORHUNCARNIVAL OF SOULS de herk harvey (1962)illustration : CRAOMANSWORD OF DOOM de kihachi okamoto (1966)illustration : BRAZO NEGRODANGER : DIABOLIK de mario bava (1968)illustration : JESSE PHILIPS
----------------------------------- La première affiche imprimée sera celle de PLANET OF THE VAMPIRES (de Mario Bava) par EMRE OHRUN. Autant vous dire que ça commence fort étant donné la qualité du dessin et la somme de travail qu'EMRE a dû effectuer pour arriver à cet impressionant résultat (l'illustration a été effectué sur une carte à gratter).
Vous pouvez voir un petit apperçu du dessin un peu plus haut. La totalité du dessin vous sera montrée lorsque l'affaiche aura été imprimée (probablement début janvier).
Contrairement à la série "SOUS LE SIGNE DU B", les formats des sérigraphies variront d'une affiche à l'autre (celle d'EMRE sera probablement un grand format, autour de 70x90cm, par exemple). Les types de papiers aussi. Rien n'a pour le moment été décidé mais vous serez évidemment tenus informés au moment voulu !
La nouvelle affiche sérigraphiée de JORGE ALDERETE vient s'être massicotée.Elle sera dispo dans notre webstore en milieu de semaine prochaine dès qu'elles auront fait le voyage Nantes>Lyon. A vous de jouer messieurs d'UPS !
ZOOMS :
THEVENOT FABIEN 284 rue de crequi 69007 Lyon Ref 01019183502
UGC Service abonnés TSA 30200 92206 Neuilly Sur Seine Cedex
Objet : demande de résiliation d’abonnement carte UGCMadame, Monsieur,Par cette présente adressé sous pli recommandé avec accusé de réception, je vous demande officiellement de procéder au plus vite à la résiliation de mon abonnement « UGC Illimité ».En effet, suite aux grotesques procédures pénales que votre groupe a récemment engagé à Lyon contre le cinéma Comoedia, j’ai pris la décision de ne prendre aucunement part au financement de cette mascarade.Je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de mon mépris… illimité.Fabien Thévenot
LE COMOEDIA A BESOINDU SOUTIEN DE SES SPECTATEURS ! ------------------------------------------
La presse nationale s'en était fait l'écho depuis quelques temps déjà, c'est maintenant au tour des médias locaux de relayer l'information : Deux procédures ont été engagées par UGC contre le Comoedia devant les tribunaux lyonnais : - La première devant le tribunal administratif pour contester l'aide sélective attribué au Comoedia par le Centre National du Cinéma pour les travaux de rénovation. Il faut savoir que plus de 2 000 salles de cinéma en France ont déjà bénéficié d'une aide de ce type. C'est seulement la deuxième fois en 20 ans qu'une contestation par rapport à cette aide est engagée devant les tribunaux ! Pas encore de calendrier - La deuxième devant le tribunal de grande instance pour essayer d'interdire l'utilisation du nom Comoedia... Sachant que le cinéma de l'avenue Berthelot porte ce nom depuis 1924. Cette procédure pour contrefaçon est assortie d'une demande de dommages et intérêts d'un million d'euros ! Avec une action en référé qui arrivera devant le juge courant décembre et une action au fond courant 2008. A notre connaissance, il n'y a aucun précédent en France avec un grand groupe s'attaquant de façon aussi violente et devant les tribunaux à un exploitant indépendant. UGC - qui a fermé le Comoedia fin 2003 alors que rien ni personne ne lui demandait de le faire - semble bien décidé à gêner la nouvelle équipe qiu a entrepris de le faire revivre. Cette affaire est aussi à mettre en relation avec l'arrivée prochaine de trois nouveaux complexes dans l'agglomération, dont deux Pathé à Vaise (2008) et au Carré de Soie (2009) et dont un nouveau UGC Ciné Cité à la Confluence (2010). UGC veut manifestement essayer d'empêcher le Comoedia d'installer son fonctionnement et de développer normalement son public d'ici cette ouverture. Ces implantations, décidées et voulues par le Grand Lyon, ne sont accompagnées à ce jour d'aucune réflexion sérieuse visant à permettre la cohabitation la plus harmonieuse possible de ces très gros équipements cinématographiques avec les salles d'art et essai et de proximité de Lyon et du Grand Lyon. Il serait bienvenu de se poser des questions de politique culturelle et d'aménagement du territoire si l'on ne veut pas aboutir à des déserts cinématographique irrémédiables et à une information encore plus poussée. L'enjeu étant tout de même de permettre à la diversité des films de rencontrer la diversité des publics ! Nous en appelons au soutien des spectateurs et des Lyonnais attachés à l'indépendance et à la diversité culturelle et leur proposons : - de faire part de leur réactions sur le blog que nous avons mis en place : http://cinemacomoedia.over-blog.com - de signer le texte de soutien disponible à la caisse du cinéma - et de faire circuler ces informations de la façon la plus large possible. Merci d'avance pour votre soutien Marc Bonny et l'équipe du Comoedia
LE CHAT QUI FUME chez BLACK CAT BONES, ça devait finir par arriver un jour ou l'autre !
LE CHAT QUI FUME, c'est le genre d'éditeur DVD que l'on aimerait voir fleurir un peu plus souvent dans nos contrées. C'est bien simple, dans leur démarche, il n'y a rien à jeter : leur catalogue est audacieux, leur politique de prix est plutôt abordable, et leurs DVD sont bourrés de bonus inédits fleurant bon la passion.Enfin, leur capacité à ne pas se prendre au sérieux tout en restant extrèmement "sérieux dans leurs affaires" m'a réellement donné envie d'en savoir plus sur eux, leur démarche, leurs projets, les difficultés qu'ils rencontrent en tant que petit éditeur dans cet univers impitoyable.
En préambule à un petit article que je prépare sur eux pour le magazine NOISE, j'ai réalisé cette petite interview avec les deux fondateurs et membres actifs du CHAT QUI FUME, Stéphane Bouyer et Heathcliff le Tourneur Hugon.- - - - - - - - - - - - - - - -
Chez LE CHAT QUI FUME, vous êtes un peu à part dans le milieu français de l'édition DVD, de part vos choix éditoriaux, la modestie du projet (la plupart des éditeurs DVD en France sont quand même des moyennes/grosses entreprises) et l'état d'esprit qui semble y régner. En effet, si vous livrez un travail éditorial quasi irréprochable, on sent tout de même derrière une grosse volonté de ne pas se prendre au sérieux. Peut-être est-ce d'abord du à vos personnalités respectives. Qui se cache réellement derrière LE CHAT QUI FUME.Mais nous pouvons être sérieux. Nous nous sommes rencontrés sur un forum Internet du nom de DevilDead et comme nous étions les plus beaux et les plus intelligents nous avons décidé de travailler ensemble. Nous venons du monde de l’informatique et sommes passionnés de cinéma depuis notre enfance quand on s’éclatait en louant des VHS ou devant les premiers films d’horreur de Canal+.(FORBIDDEN ZONE de Richard Elfman) Nous avons crée LE CHAT QUI FUME qui devait s’appeler au début « Le Chat qui Fume limited united international corp » mais on trouvait ça un peu pompeux. Alors on n’a gardé que le début et tout le monde trouve ce nom amusant. C’est le principal. Parfois on ne nous prend pas au sérieux alors on attend ces personnes à la sortie du bureau et on leur brise les jambes. Personne ne se moque du CHAT QUI FUME.En fait, nous avons trouvé ce nom un peu au hasard en regardant un match de catch où le grand Rick Flair tabassait une vingtaine de types. C’est sorti un peu comme ça au hasard et voilà le résultat. Dans votre jeune catalogue, on trouve de tout, des films d'horreur récents, d'autres plus anciens, un docu-fiction, de la Blaxploitation, bientôt des documentaires, et semblent plutôt se baser sur des coups de coeur. Est-ce que vous pensez que dans ce milieu sans foi ni loi du commerce de galettes digitale, il reste de la place pour la passion ?Nous travaillons effectivement au coup de cœur même si on aimerait aussi se payer chacun un duplex dans le 7 ème arrondissement. On pense qu’il reste de la passion dans ce style de business. On l’espère. Nous fonctionnons ainsi en tout cas. Ayant connu pas mal de monde sur les forums, nous demandons souvent aux fans de nous aider pour les bonus comme ceux de la blaxploitation qui sont vraiment intéressants. Nous savons que ces gens là ne diront pas de bêtises et le feront avec passion comme nous.
Quels expériences avez-vous eu individuellement avant de monter LE CHAT QUI FUME ?J'imagine qu'on ne monte pas comme ça sur un coup de tête un label d'édition de DVD. Il doit y avoir des ficelles à connaître, des réseaux, des connexions à avoir...Nous n’avions aucune expérience. On connaissait les dimensions des boitiers DVD et c’est tout. On a pris quelques mois pour apprendre comme fonctionnait une société mais bon le mieux est de mettre la main dans le cambouis et d’y aller pour apprendre petit à petit, ce que l’on a fait. Nous n’avions pas de réseaux sauf Internet. Mais on rencontre aussi des gens comme toi avec qui on couche de temps en temps et ça suffit normalement pour avoir une petite interview ou critique et nous faire connaître. En fait, il faut passer son temps à répondre aux emails et ne pas avoir peur de prendre son téléphone pour emmerder les gens. Comme nous sommes une petite boîte de passionnés la plupart des gens sont sympathiques avec nous et nous aident.Quelle partie de l'activité vous semble le plus difficile à gérer ? La recherche des droits ? La partie technique ? La distribution ? La promotion ?Tout est difficile en fait. Il faut négocier pendant des semaines pour avoir les prix les plus bas, faire des bonus car on en met le plus possible dans nos dvd et ça prend du temps. Il faut réunir les gens, monter les vidéos, les encoder. La promotion est peut être le plus simple car il faut seulement coller des timbres sur des enveloppes pour les envoyer aux journalistes… sans en oublier un seul sinon on se fait engueuler. En fait le plus dur est de commencer un titre quand on n’a pas fini l’autre car nous ne sommes que deux. En 2008 on prévoit une dizaine de titre alors on commence maintenant à prendre des calmants.Quels sont vos rapports avec la presse en général ? Est-ce difficile de se faire son trou ? Existe t-il un lobby des gros éditeurs DVD rendant difficile l'accès de la presse nationale aux petits éditeurs ?Un journaliste qui chronique un DVD LE CHAT QUI FUME est-il un journaliste passionné ? Un journaliste qui fait bien son boulot ? Un journaliste qui s'est laissé convaincre par l'attaché de presse ?C’est très difficile car nous ne pouvons nous permettre d’acheter des pages de publicité dans les magazines. Il n y a pas de lobby bloquant l’accès à la presse. C’est juste une question d’argent. Après faut que les journalistes regardent nos DVD. Il est plus facile de critiquer TRANSFORMERS car c’est un gros éditeur qui achète pas mal de pages de pub et que c’est aussi le genre de Dvd l’on regarde facilement le soir sans se prendre la tête. C’est plus difficile de voir un film comme Hard car c’est plus sombre et moins facile d’accès. Peut être aussi que les journalistes se disent que ca n’intéressera pas leurs lecteurs. C’est bien dommage car c’est souvent eux qui rendent plus difficile l’accès à la culture. Sans presse, les petits éditeurs n’existent pas. Et s’ils ne vendent pas assez, ils ne peuvent pas acheter des pages de pub pour faire vivre la presse. C’est toujours le combat entre la culture et l’argent. Faut aider les éditeurs indépendants !Possédez-vous des copies 35mm de chacun des films que vous éditez en DVD ? Non, ça coute trop cher et on aurait du mal à cacher ça sous nos lits.Vous avez une politique de prix plutôt cool : 15 euros de moyenne le DVD (en tout cas en vente direct sur votre site). Seul HARD est à 19 euros. Pour quelles raisons ?Plus globalement, qu'est-ce qui rentre en ligne de compte pour décider du prix de vente d'un DVD ? Nous sommes d’abord des acheteurs et on sait ce que l’on ne peut pas mettre pour acheter un titre. De plus comme le marché du DVD s'est effondré, on ne peut pas baisser les prix car de toute façon ça ne pousse pas à en acheter plus. Autant vendre d’abord aux fans qui peuvent se permettre d’acheter un titre à 15€. On va sortir des titres à 10€ mais sans bonus par exemple. S’il y en a c’est 15€ et suivant le coût d’achat du film c’est 20€. FORBIDDEN ZONE sera à 20€ comme Hard. L’acheteur type pour ce genre de produit est plus adulte que pour PUNK ROCK HOLOCAUST. Il y a 3 ans, on a senti comme un grand emballement autour de l'objet DVD. Les grands magasins et les gros "dealers de produits culturels" genre Fnac se sont mis à agrandir leurs rayons, à les déplacer à l'entrée des magasins, à baisser drastiquement les prix. Le DVD est devenu le produit culturel consommable numéro un. Tu te trompes un peu. Les FNAC commencent à rétrécir les rayons. Ils gagnent plus en vendant des télévisions HD que sur un Dvd.
(La suite bientôt)
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