lundi 13 août 2007

LA FRANCE CONTRE LES ROBOTS * PART I

Un faux Michael Youn avec un QI de laitue, une chorégraphe de MJC, un DJ manchot, un dancefloor en bois & une piscine entourée de trois douzaines de primates aux torses rasés et de catins de boites de nuit de province en bikini qui s'affrontent à coup de "Battle d'agitation musculaire" (dans la note d'intention, il était sans doute à l'origine écrit "Danse"), voici l'émission la plus regressive de l'été : SPLASH DANCE !

Jouissance devant l'ineptie du show ou épouvante face à cette exploitation (même pas ironique !) des faibles d'esprits, la chaine DIRECT 8 resscusite pour nous les bons vieux rêves de Leni Riefenstahl (des torses huilés & bombés, des muscles, des formes archétypales à tout les étages) à la sauce "peoplepulaire" (ces gens dont le seul but dans la vie est de devenir "people", mais à qui on accordera jamais le droit de monter dans l'ascenseur social).

Dans les émissions de TV Réalité les plus putassières produites ces dernières années, jamais on aurait osé refuser, même aux personnalités les plus insignifiantes,
leur "droit au langage". SPLASH DANCE pousse un cran plus loin le programme de destruction de ce-qui-reste-encore-d'humain-dans-l'être-humain en privant quasiment de parole et en réduisant les heureux élus à leur rôle le plus élémentaire : celui de "Machine à Danser", de corps disloqué, de pantin ahuri et maladivement dépendant au trémoussement perpétuel.

Au XXIe siècle, la solution finale sera télévisée.

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