Si ce docu sortira probablement en salle aux Etats-Unis, espérons qu'il finisse par traverser l'atlantique à un moment ou un autre, même si ça doit être sous la forme d'un vulgaire DVD.
Voici quelques images des tirages "hors série" que nous avons faits (parfois malgré nous) de l'affiche de RICA 1/ soit pour faire des essais monochromes de couleurs sur une feuille blanche :
2/ Soit parceque nous avons oublié d'imprimer une couleur (sur celle là, c'est le marron que nous avons omis d'imprimer)
3/ Soit pour faire des essais de couleurs sur des feuilles "de brouillons" déjà maculées d'impressions diverses (sur celle-ci, on peut retrouver plusieurs couleurs de l'affiche de RICA, mais aussi quelques couches de l'affiche de ASSAULT ON PRECINCT 13 de DER KOMMISSAR imprimé en mai dernier).
Pour ceux qui ne le savent pas, c'est ce que l'on appelle des "Test Prints", et pour les zartistes les plus connus, et quand le résultat a de la gueule (par hasard, ou par calcul), certains se monnaient à prix d'or...
Aujourd'hui, le maestro BRAZO NEGRO explique à FAFA PELONCITO, son candide & imbécile d'apprenti, comment imprimer une affiche sérigraphiée de 5 couleurs. L'exemple du jour : l'affiche de SWEET SWEETBACK'S BAADASSSS SONG, dessinée par RICA.
/-- 1 --/ METTRE UNE BELLE COMBINAISON TEXACO ET DEGRAVER LES ECRANS
/-- 2 --/ EFFACER LES "IMAGES FANTÔMES" (LES ANCIENNES IMAGES PERSISTANTES SUR L'ECRAN)
/-- 3 --/ CHECKER L'IMPRESSION ET LA CALAGE DES FILMS
/-- 4 --/ PREPARER LES POTS D'ENCRE, CREER LES TEINTES
/-- 5 --/ ENDUIRE LES ECRANS D'EMULSION
/-- 6 --/ INSOLER LES ECRANS
/-- 7 --/ CALER L'ECRAN DE SOIE ET L'EMPLACEMENT DES FEUILLES DE PAPIER A IMPRIMER
/-- 8 --/ PLACER LA RACLE ET LA CONTRE-RACLE SUR LA MACHINE SEMI-AUTOMATIQUE
/-- 9 --/ PLACER L'ENCORE SUR LA TOILE EN FAISANT UNE GRIMACE DIABOLIQUE
/-- 10 --/ COMMENCER L'IMPRESSION
/-- 11 --/ ETENDRE LES FEUILLES IMPRIMEES SUR UNE CLEF DE SECHAGE
/-- 12 --/ ET RECOMMENCER LE MÊME PROCESSUS POUR CHAQUE COULEUR
/-- 13 --/ LAISSEZ REPOSER LES AFFICHES QUELQUES MINUTES
/-- 14 --/ FAITES VOUS PRENDRE EN PHOTO AVEC VOTRE AFFICHE EN FAISANT UNE GRIMACE RIDICULE (ET SURTOUT EN FAISANT CROIRE QUE VOUS AVEZ FAIT TOUT LE BOULOT, ALORS QUE TOUT LE MERITE REVIENT A HENRI-PIERRE)
/-- 15 --/ POUR VOUS REMETTRE DE VOS EMOTIONS SAVOUREZ UNE BONNE MOUSSE AVEC VOTRE BUDDY /-- 16 --/ PUIS TERMINEZ LA JOURNEE EN LISANT UN BON LIVRE
Voilà, il ne nous reste plus qu'à massicoter les feuilles à la taille préalablement déterminée (nous avons optés pour un format standart 50x70cm pour celle-là) et le le tour est joué.
Cette vidéo trainait sur le disque dur d'Henri-Pierre, j'ai donc décidé de l'uploader sur YOUTUBE et DAILYMOTION. Elle date de 2006 il me semble (Mathilde, corrige moi si je me trompe). C'est toujours marrant de voir comment les médias nationaux et régionaux traitent les sujets qui nous concernent...
Ca y est, l'ami BRAZO NEGRO s'est enfin décidé à ouvrir une page où sont vendues ses sérigraphies, gigposters, art prints et autres goodies... Des noms ? TANXXX, LES FRERES GUEDIN, NAVETTE, LLOR ! C'est ICI QUE CA SE PASSE.
Mon dernier coup de coeur, l'affiche de NO MEANS NO à Poitiers par TANXXX :
Je suis d'ailleurs cette semaine en "vacances-travail" à l'atelier de L'HOMME AU BRAS NOIR, nous sommes (enfin !) en train d'imprimer l'affiche SWEET SWEETBACK'S BAADASSSSS SONG de Rica ! Plus de news demain et après demain... Et en photos s'il vous plait !
Un faux Michael Youn avec un QI de laitue, une chorégraphe de MJC, un DJ manchot, un dancefloor en bois & une piscine entourée de trois douzaines de primates aux torses rasés et de catins de boites de nuit de province en bikini qui s'affrontent à coup de "Battle d'agitation musculaire" (dans la note d'intention, il était sans doute à l'origine écrit "Danse"), voici l'émission la plus regressive de l'été : SPLASH DANCE !
Jouissance devant l'ineptie du show ou épouvante face à cette exploitation (même pas ironique !) des faibles d'esprits, la chaine DIRECT 8 resscusite pour nous les bons vieux rêves de Leni Riefenstahl (des torses huilés & bombés, des muscles, des formes archétypales à tout les étages) à la sauce "peoplepulaire" (ces gens dont le seul but dans la vie est de devenir "people", mais à qui on accordera jamais le droit de monter dans l'ascenseur social).
Dans les émissions de TV Réalité les plus putassières produites ces dernières années, jamais on aurait osé refuser, même aux personnalités les plus insignifiantes, leur "droit au langage". SPLASH DANCE pousse un cran plus loin le programme de destruction de ce-qui-reste-encore-d'humain-dans-l'être-humain en privant quasiment de parole et en réduisant les heureux élus à leur rôle le plus élémentaire : celui de "Machine à Danser", de corps disloqué, de pantin ahuri et maladivement dépendant au trémoussement perpétuel.
Au XXIe siècle, la solution finale sera télévisée.
BUSSY-SAINT-GEORGES. MARNE-LA-VALLEE. Ces noms vous disent-ils quelque chose ? Sont-ils au moins sur la carte ?
Mardi dernier, pour des raisons familiales, j'ai dû me rendre dans cet "endroit". Je dis "endroit" car je me refuse d'appeller ces quelques kilomètres carrés de constructions, une Ville. Une Ville, c'est un endroit qui a été conçu pour y vivre. Si une Ville n'est pas forcément là pour donner une "raison de vivre" à ceux qui y habitent, le minimum qu'on puisse en attendre est qu'elle se révèle un minimum vivable. Or, qu'est-ce qu'on peux ressentir d'autre dans cette ville de BUSSY-SAINT-GEORGES que l'envie de crever ?
Ville champignon construite autour du parc Disney, faite de dizaines d'immeubles identiques copiés/collés sur chaque centimètre carré de trottoir disponible et d'hôtels plantés au milieu de nulle part en périphérie. Ville fantôme la journée, ville-dortoir quand vient le soir, j'ai eu la sensation en sortant du RER d'être la "nouvelle star" du nouveau TRUMAN SHOW, une cloche de verre géante transparente au dessus de la tête, entouré de quelques personnes simplement présents pour simuler "la vie de tout les jours", de facades d'immeubles de décors de cinéma, sans rien derrière, juste des kilomètres de terrains vagues. Simulacre de Ville.
Ceux qui connaissent cette ville m'objecteront que la ville n'est pas finie, qu'elle est encore en construction. Il n'est pourtant pas difficile d'imaginer cette "ville" une fois finie. Elle sera quoiqu'on puisse en faire encore plus laide dans ses habits de cité dortoirs pavillonnaire pratique-conviviale pour travailleur-robot. Optimisé pour le banlieusard salarié, cette ville sera à n'en point douter un lieu de glande et de désespoir sans nom pour les chômeurs qui seront forcés à l'avenir d'y tourner en rond.
* JOHN COLTRANE various records (atlantic) * ARNAUD MICHNIAK poing perdu (ici d'ailleurs) * VAN DER GRAAF GENERATOR the aerosol grey machine (fie) * TITAN A Raining Sun Of Light... (tee pee) * PINBACK autumn of the seraphs (touch and go) * PISSED JEANS hope for men (sub pop) * DEATHSPELL OMEGA fas - Ite, maledicti, in Ignem aeternum (noevdia) * ANIMAL COLLECTIVE strawberry jam (domino) * ROBERT WYATT rock bottom (caroline) * MAGICAL POWER MAKO hapmoniym 1972-1975 (mio records)
LIVRES DE CHEVET PHILIPPE CARLES & J.L. COMILLU free jazz black power (folio) * LOUIS FERDINAND CELINE voyage au bout de la nuit (folio)
EYES FOOD MASARU KONUMA la vie secrête de madame yoshino * JEAN CLAUDE BRISSEAU un jeu brutal * JOHN DAHL you kill me * SHAWN RYAN the shield saison 3 * ROBERT DE NIRO raison d'état