mercredi 29 avril 2009

HEAVY ROTATIONS * AVRIL 2009

/// BLEED, MY EARS ///
IGGY POP the idiot (1977)
VEE DEE public mental health system (2008)
LINTON KWESI JONHSON bass culture (1980)
THE HUMAN LEAGUE dare & love and dancing (1980)
NONSTOP j'ai rien compris mais je suis d'accord (2009)

mardi 14 avril 2009

REJOIGNEZ "LES AMIS DU BLACK CAT BONES CAFÉ" !!!

> LES AMIS DU <
> BLACK CAT BONES CAFÉ <
> JOIN US !! <
Nous sommes venus au Mexique avec une idée en tête : ouvrir une gallerie d’art graphique qui serait aussi un endroit où boire un bon café et un lieu ouvert à diverses activités culturelles (projections, cafés-littéraires, débats). Nous nous étions donnés deux ans pour mettre ce projet sur pied. Deux ans pour tâter le terrain, trouver le budget pour ouvrir ce lieu.
Et puis… nous sommes tombés par le plus grand des hasards sur le local de nos rêves : extrèment bien placé (dans une ruelle à deux pas du Zocalo, le coeur du centre-ville de Puebla), au loyer relativement bas, spacieux, possédant un rez-de-chausée pour installer le café et une mezzanine pour y ouvrir la gallerie. Un coin du local endroit a même l’air d’avoir été spécialement conçu pour installer un petit coin librairie !!

Seul hic : Si nous avons de quoi ouvrir le café, il reste pas mal de travaux à faire sur la mezzanine pour rendre la gallerie viable (dont l’installation d’un escalier et des toilettes à installer). Étants résidents au Mexique depuis bien trop peu de temps aux yeux des banques, nos demandes de prêts ont toutes étées refusées. Mais nous refusons d’abdiquer. Le Black Cat Bones Café ouvrira ses portes avant cet été dans ces lieux, c’est pour nous une certitude !Et pour ce faire, nous sommes forcés de trouver d’autres moyens de financer ces travaux.

C’est la raison pour laquelle nous lançons aujourd’hui un appel à contributions en vous proposant de rejoindre “Le Club des Amis du Black Cat Bones Café”.“Les Amis du Black Cat Bones Café” ? C’est quoi ça ? Un groupe d’actionnaires ? Of course not ! Disons que nous vous proposons plusieurs formules de contributions, qui vous seront rendues au centuple (enfin… presque).

/// PACK UN – 50 EUROS ///

> LE T-SHIRT BLACK CAT BONES CAFÉ

> L’AFFICHE DE LA PREMIERE EXPO

> VOTRE NOM SUR LA PLAQUE A L’ENTREE DE LA GALLERIE (SI VOUS PREFEREZ Y APOSER VOTRE SURNOM OU LE NOM DE VOTRE PRESIDENT AMERICAIN PREFERE, FAITES-LE NOUS SAVOIR)

> STICKERS, BADGES ET MAGNETS BLACK CAT BONES

/// PACK DEUX – 100 EUROS ///

> LE T-SHIRT BLACK CAT BONES CAFÉ

> LE MUG BLACK CAT BONES

> UN EXEMPLAIRE DU PROCHAIN LIVRE BLACK CAT BONES EDITIONS

> L’AFFICHE DE LA PREMIERE EXPOVOTRE NOM SUR LA PLAQUE A L’ENTREE DE LA GALLERIE

>STICKERS, BADGES ET MAGNETS BLACK CAT BONES

/// PACK TROIS – 500 EUROS ///

> VOUS DISPOSEREZ DE NOS ÂMES JUSQU’A LA FIN DES TEMPS

Si notre argumentaire foireux vous a convaincu, nous sommes sincèrement désolés pour vous. Il ne vous reste qu’à nous envoyer un petit mail pour connaître la marche à suivre.

> blackcatboneseditions (at) gmail.com

Merci pour votre attention, gardons la touche !

vendredi 3 avril 2009

PAROLE DE LA NUIT SAUVAGE

En flânant dans ma bibliothèque, je suis tombé cet après-midi sur ce livre de Lou Reed édité en 1991 chez 10/18 et contenant la plupart de ses textes. Un livre dont j'ignorais jusqu'à aujourd'hui que je possédais. A la fin de ce livre, figurent deux interviews que Lou Reed a réalisé pour deux magazines américains. Une, vraiment passionnante, du regretté Hubert Selby Jr., tournant autour de ses secrets d'écriture, et une autre de Vaclav Havel, alors tout récemment élu président de la république de Tchécoslovaquie. Très vite, ils en viennent à parler de sa jeunesse et de l'influence qu'a eu le rock U.S. dans ce pays. "A la fin des années 60, il y a eu ici un engouement pour le rock... Après l'invasion Russe, la plupart des groupes se sont séparés, ou ont faits un autre genre de musique, car le rock de qualité était réellement banni. Mais il y a eu un groupe, notamment, qui ne s'est pas dissous, ni rebaptisé, et qui n'a pas changé. Dans leur style, ils ont étés très influencés par le Velvet Underground, dont j'avais le disque. Je l'avais rapporté de New-York en 1968 (...) Ce groupe a été persécuté (...) Grâce à eux, un mouvement de contre culture est né dans ce pays, durant les années 70 et 80. Puis ils ont étés arrêtés."

A la fin de l'interview, Vaclav Havel parvient à persuader Lou Reed de jouer le soir même dans un club, en compagnie du groupe dont il lui parlait plus haut. Après le concert, Lou Reed est présenté à tout un tas de gens. Il écrit : "J'ai ainsi fait la connaissance d'une série de gens étonnants, tous dissidents, et qui tous avaient étés emprisonnés. Certains pour avoir joués ma musique. Beaucoup m'ont dits qu'ils récitaient mes chansons en prison pour se donner du courage et de l'inspiration".

J'adore Lou Reed. Je considère que l'album éponyme du Velvet Underground et Nico est probablement l'un des cinq meilleurs disques de rock jamais enregistré. Et que "Transformer" n'est pas loin derrière. Pourtant, en bon occidental né à la fin des trente glorieuses, n'ayant jamais connu la faim, la guerre ou la restriction de ses libertés, jamais je n'avais considéré les textes du Velvet sous cet angle. Alors que je les relis maintenant avec cette idée en tête, quelque chose me semble soudain évident : au cœur de ce déluge d'inepties, de chansons insipides, de romans vides, de marchandises culturelles qu'on nous balance à la face quotidiennement, se demander si des gens emprisonnés pourraient trouver du courage à travers nos mots ne serait-il pas le meilleur moyen d'évaluer la qualité d'une chanson ou d'un roman qu'on s'apprête à publier ou à chanter ?

Imaginez deux minutes un monde où cette règle d'autocensure serait une évidence ? Peut-être pourrions-nous apprécier à sa juste valeur le silence.

mercredi 1 avril 2009

JE NE VERRAI PAS OKINAWA

JE NE VERRAI PAS OKINAWA” DE AURELIA AURITA
Toujours fidèle aux Impressions Nouvelles, son éditeur Belge, Aurélia Aurita prouve à ses détracteurs avec cette nouvelle BD qu'elle n'est pas seulement une auteur d'autofiction romantico-érotique (les deux volumes de Fraise et Chocolat), mais avant tout une narratrice tout terrain. Je ne verrai pas Okinawa annonce un tournant dans le travail d'Aurélia Aurita, la fin du cycle "autofiction Nippone".

Cet album raconte même les raisons de ce changement de cap. Des raisons plus administratives-kafkaïennes qu'artistiques. Dans cette courte BD, elle évoque en effet ses déboires avec les services d'immigration japonais, le pays où elle vit la moitié du temps avec un visa de touriste (ce qui l'oblige à vivre trois mois au japon, trois mois en France, et ainsi de suite). Les services migratoires ayant remarqués ce petit manège - pourtant légal - elle est sommée de limiter désormais ses séjours sur le sol nippon à un mois. Peu importe si les visas d'un mois n'existent pas ("Vous vous engagez à ne rester qu'un mois, cette conversation a été enregistrée, elle constitue une preuve en cas de désobéissance" lui explique le fonctionnaire), peu importe si elle aime ce pays passionnément, peu importe si l'homme qu'elle aime vit ici. Album démontrant la réalité de la mise en oeuvre d'une politique d'immigration choisie, Je ne verrai pas Okinawa fait froid dans le dos et met efficacement à jour tout l'arbitraire Orwellien qui peux potentiellement se cacher dans les plis d'un tel texte de loi. Derrière ses airs de petit album dessiné spontanément sous le coup de la colère, Je ne verrai pas Okinawa est à ce jour la meilleure BD qu'Aurélia Aurita ait jamais publiée.
AURELIA AURITA, JE NE VERRAI PAS OKINAWA, ED. LES IMPRESSIONS NOUVELLES, 2008
(Chronique parue dans le supplément culturel du quotidien
suisse LE COURRIER du 28/29 mars 2009)

DR. ALDERETE VERSUS JIMMY PANTERA

Et puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, yen aura pas que pour les Aixois, puisqu'une petite expo dxe JORGE ALDERETE commence vendredi prochain au Saint Sauveur. C'est l'heure de la rédemption les gars, pour ceux qui ne sont pas venus claquer une petite tape amicale dans le dos du "Pape Psychotronique Latino", comme l'appelle si bien JIMMY PANTERA dans son livre.