jeudi 18 septembre 2008

LYON 2013 : UN DESIR A GERBER

C'est finalement Marseille qui a été choisi par le Ministère de la Culture pour devenir la "Capitale Européenne de la Culture" en 2013. Bon sang, lundi, j'aurais payé cher pour voir toutes la gueule que devaient tirer les élus de la mairie, ainsi que celle de tous les suceurs de subventions qui ont la langue accrochés à leurs culs, quand ils ont appris que Lyon avait été recalé.

Deux ans de propagande intramuros POUR RIEN. Quelques centaines de milliers d'euros de publicité balancés par la fenêtre POUR RIEN. Cette semaine, tous les petits organisateurs de concerts de la ville qui se sont faits emmerder pour "nuisances sonores" par ces putains de nouveaux-riches qui ont pris possession du centre-ville, par les flics, par le service culturel de la ville, par les "brigades vertes" (chargées de veiller que les murs du centre-ville ne sont pas recouverts d'affiches, le jeune bourgeois gentrifié des pentes de la Croix-Rousse a horreur de ça), toutes les associations non-subventionnées et sur-endettés à qui la marie a intenté des procès pour "dégradation de l'espace public" (Le Sonic, S'Etant Chaussé, Atropine, Barbe a Pop, ces dizaines d'associations qui font des merveilles avec 0,00001% du budget catering de l'Opéra de Lyon), cette semaine, tout ces gens dansent de joie et rient à gorges déployées sur la cadavre de vos prétentions et de ce pitoyable échec.

Lyon 2013 : "Un désir à partager" ?
Mais à partager avec qui ? C'est à s'étouffer de rire (ou de désespoir) quand votre seule politique culturelle locale se résume à sur-subventionner quelques structures élues : un festival de musique électronique (Les Nuits Sonores, le seul moment dans l'année où les bobos et les flics tolèrent le bruit après 10 heures du soir), un Opéra et un lot de Musées d'Art Contemporain où une majeure partie des classes populaires n'ont jamais foutues les pieds, et à faire la chasse à tout ce qui ne ressemble de près ou de loin à de la "culture alternative" (concerts dans les bars, associations indépendantes, pseudo "nuisances sonores").

Lyon est une ville qui crève derrière ses apparats prestigieux de "grand carrefour européen de la Culture". Quand on comprend ce que ces gens entendent par "Culture", on en arrive très vite à ne plus pouvoir voir ce mot en peinture.
La "Culture" par ci, la "Culture" par là...
VOUS N'EN AVEZ PAS PLEIN LE CUL DE LA CULTURE, VOUS ?!!

4 commentaires:

  1. bah tu remplaces Lyon par Bordeaux (ou n'importe quelle autre ville d'ailleurs) et t'as la même. Sauf qu'à Lyon quand même y'a un poil plus de trucs dits "culturels" qui se passent....

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  2. Ah ben pour les municipalités, il n'y a qu'un pas en Culture et Divertissement. D'ailleurs chez moi, un concert gratuit en plein air de christophe mae, c'est de la Culture. tu vois, quoi.

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  3. Y'a pas si longtemps que ça, on a eu TONYY PARKER (Monsieur "t'as vu") un été, en public, gratuit, payé par la ville de Lyon. Ce fils de pute a quand même palpé je ne sais plus combien de milliers d'euros pour chanter 3 chansons en playback.

    Entre Culture et Ludisme, il n'y a aussi souvent qu'on pas. Une grosse partie des "œuvres d'art contemporain interactives et basées sur le jeu" en témoignent. Pas besoin de se vautrer dans la beauferie de type "Star'ac" quand un bon "concept" abondamment développé du point de vue lexical remporte le gros lot (comprendre "un gros paquet de thunes dans sa poche d'artiste-tellement-connecté-avec-le-monde-réel").

    Donnons-leur des pinceaux à ces batards, qu'ils nous démontrent qu'ils sont capables d'égaler même le plus médiocre des peintres du Moyen-Age.

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  4. mmmh... en ce moment, y'a qu'à savoir faire deux petits triangles avec des feutres de couleur sur un A4 et t'es un génie du dessin underground contemporain. je pense que même tony parker saurait faire. cristophe maé aussi d'ailleurs.

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