HEAVY ROTATIONS - JUILLET 2008

A.H. KRAKEN elle avait peut-être 19 ans mais pour moi elle en aura toujours 12
THE LORDS OF THE NEW CHURCH eponyme
TEENAGE BOTTLEROCKET warning device
FRENCH CUTS compil yéyé - 3 volumes
NEIL YOUNG on the beach
JARBOE / BROADRIK j2

Livres de chevet
MEMOIRES DE BATARD frères guedin (le dernier cri) * HISTOIRES DESOBLIGEANTES léon bloy (arbre vengeur) * LE NOUVEAU TESTAMENT

Eyesfood
DOOMSDAY neil marschall * SCHIZOPHRENIA / ANGST gerald kargl * L'HOMME SANS ÂGE / YOUTH WITHOUT YOUTH francis ford coppola * LA TÊTE CONTRE LES MURS georges franju * NEIL YOUNG, HEART OF GOLDL jonathan demme * LA QUESTION HUMAINE nicolas klotz * DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMA SUR LE DEVELOPPEMENT DES MARGUERITES paul newman

SO SAY WE ALL !

Reçu il y a quelques jours les fausses affiches de propagandes réalisées autour de la série BATTLESTAR GALACTICA. Des affiches "fictionnelles" destinées bien évidemment aux fans hardcore.

Bien qu'elles auraient eu beaucoup plus de gueule si elles avaient été tirées en sérigraphies, ces affiches offset (c'est un lot de 5) sont quasiment toutes de toute beauté. Particulièrement la bien nommée WE WILL DEFEAT THE CYLONS, conçue à la manière des affiches de propagande soviétiques :

Le seul soucis est qu'il est impossible de savoir qui les a réalisé. Ne me demandez pas combien j'ai payé cette inutile goodies. Pour ceux que ça pourrais intéresser, le lot s'achète PAR ICI.

JE SUIS MONSIEUR TOUT-LE-MONDE # 1

Le livre avec JORGE ALDERETE se précise à vitesse grand V. Je dirais même qu'il est en phase terminale. Les 45 illustrations sont quasiment toutes terminées, et les textes ont étés écrits. Ne nous reste plus qu'à les traduire dans la langue de Shakespear et de Borges.
C'est CLARISSA MOURA, la douce moitié de Jorge qui s'occupera de la mise en page du livre qui portera donc le titre de :

JE SUIS MONSIEUR TOUT-LE-MONDE
(YO SOY UN DON NADIE)

Etant donné notre départ quasi imminent pour le Mexique, le livre sera finalement imprimé à Mexico. Il sera vernit au Mexique au magasin KONG début septembre. Un concert de Lost Acapulco sera également organisé quelques jours plus tard au CBGB de Mexico, EL FORO ALICIA.
Pour ma part, je reste encore quelques mois en France afin de m'occuper de la promotion du livre, et surtout de l'accueil de JORGE ALDERETE qui viendra sur notre sol défendre son petit dernier à coups d'expositions et de séances de dédicaces du livre.

FLYER WE OWN THE KNIGHT

Et hop, voici le flyer recto-verso de l'exposition !
Tout frais tout chauds sortis de l'imprimerie !

MFM : SCHIZOPHRENIA

MY FAVORITE MOVIES # 03
SCHIZOPHRENIA / ANGST
gerald kargl (1983)

Nous sommes en Autriche. Un homme, mentalement perturbé, violé durant son enfance, rejeté par sa famille, est libéré de prison après avoir assassiné une vieille dame d'une manière particulièrement absurde. Considéré comme simulateur de sa folie, il passe 10 ans en prison. Libéré pour bonne conduite, il n'a à sa sortie plus qu'une envie : remettre le couvert.

Quand on voit ce film, on relativise tout de même beaucoup le talent d'un Gaspar Noé. Particulièrement vis à vis de SEUL CONTRE TOUS. C'est bien simple, une bonne moitié des plans et des bonnes idées du film de Noé trouvent leur origine dans le film de Kargl. Voire même IRREVERSIBLE pour bien des plans (notamment ce plan de grue sur les murs de la prison qui rappelle irrémédiablement cet inoubliable premier plan du film de Noé sur les murs de l'immeuble voisin du Rectum) ***

Ainsi, si on pense à Noé d'une manière presque embarrassante, le nom d'un autre metteur en scène nous vient presque immédiatement à l'esprit. Celui de Michael Haneke. Pour l'implacable froideur de l'ensemble, pour l'agencement hyper technique de chaque plan, et surtout le sens que cette technique véhicule.
En effet, on est loin du film virtuose auto-satisfait et dénué de sens. Plans de grue compliqués, plans réalisés avec un harnais pivotant autour de l'acteur, plans réalisés avec des miroirs afin de renverser les perspectives et déstabiliser le spectateur, une grosse moitié des plans surplombent continuellement l'action. Gerald Kargl nous donne ainsi l'occasion d'observer d'une manière quasi clinique le cas d'un tueur schizophrène. C'est à la fois la force du film, mais aussi sa faiblesse. En effet, on en vient très vite à se demander si ce point de vue psychanalytique n'est pas un habile subterfuge pour justifier cette débauche de violence graphique. Très vite, la question finit par ne plus se poser. Très vite, on finit par ne plus trouver la force de raisonner, les sens lourdement assaillis par cette débauche d'images troublantes et de sons tours à tours inquiétants et agressifs (musique de Klaus Schulze, tout de même).

Suivant d'une manière on ne peux plus méticuleuse la véritable histoire de Werner Kniesek qui assassina trois personnes d'une manière particulièrement sauvage en juin 1980, Kargl nous invite à revivre cette nuit en nous racontant les événements depuis deux points de vue diamétralement opposés : un point de vue extérieur (le regard "surplombant" sur la situation : plans de grues, plongées), et un point de vue intérieur (la voix-off nous connectant en temps réel avec les pensées du tueur). Cette technique permet au spectateur d'approcher les motivations du tueur sans pour autant parvenir à les saisir. Et c'est là que le film fait fort : s'il se veut une étude assez approfondie de la psyché de Werner Kniesek, il ne prétend à aucun moment la comprendre totalement. Mieux, le film se clôt sur un légitime aveux de défaite : un esprit sain restera à tout jamais étranger aux raisonnements d'un esprit malade.

Ni un film bis crado et gratuit, ni jamais totalement débarrassé d'une certaine complaisance à l'égard de ce qu'il prétend étudier (la scène de viol sombre dans un grand guignolesque presque déplacé par rapport au traitement hyper réaliste du reste du métrage), le film de Gérard Kargl reste un cas d'école, une œuvre unique, mais surtout une expérience sensorielle éprouvante qui ne manque pas de nous questionner sur nos propres raisons de regarder un tel spectacle.
La réponse se trouve probablement dans la démarche cathartique qu'offre la vision d'un tel tableau. En effet, si Werner Kniesek projette sur ses victimes l'image de sa mère, ainsi que celle de son beau-père et de l'amie de sa mère s'étant sexuellement servie de lui durant son enfance afin de mieux se purger de sa haine inmaitrisable, Dieu sait quelle anxiété et quelles névroses le spectateur est censé projeter sur cet écran troublé.
La démonstration est imparable.
Le film redoutable.

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*** Ne suffit ensuite plus qu'à regarder LE COLLOQUE DES CHIENS de Raoul Ruiz (1977) pour faire le tour des principaux films que Noé va plastiquement singer pour élaborer son style (influences qui, et c'est tout en son honneur, il ne cherchera jamais à cacher aux yeux du public et de ses fans).

SCHEFER, BACON & LE JOKER

Alors que nous recevons aujourd'hui les affiches et les milliers de flyers servant à promouvoir l'exposition WE OWN THE KNIGHT, à l'heure où nous commençons à recevoir de la part des artistes participants à l'expo pas mal d'illustrations et d'affiches mettant en scène bien des Batman et des Joker, Alban me fait parvenir ce texte de Jean-Louis Schefer, tiré de son livre "Du monde et du mouvement des images" où ce dernier explique les raisons pour lesquelles le personnage du Joker (dans le film de Burton) est exclusivement mû par la prolifération virale de sa propre image.

Certains appelleront ça une coïncidence. Je préfère pour ma part y voir une invitation à réfléchir sur les moyens qui sont à notre disposition pour diffuser (d'une manière virale ou non) nos informations, perdues au milieu de cet océan de données numériques et manuscrites...
En plein milieu de l'été, c'est à la fois une facilité et un défi à relever pour parvenir à toucher un public. Et plus spécialement ce public non-familiarisé à ces sacro-saints réseaux des galeries d'art. Public que j'ai toujours un certain plaisir à voir trainer dans nos expositions.

Avec le recul, je me rends compte que c'est présisemment cela qui m'attire dans le fait d'exposer au cinéma Comoedia, cette possibilité d'exposer dans un espace qui n'est ni une galerie, ni un espace entièrement neutre.
Lorsque que je revendique un certain attachement à la notion d'Art Populaire alors que nos "œuvres" sont exposées dans un espace quasi privé pour un nombre restreint d'initiés (les galeries ont beau être des endroits ouverts au public, elles restent malgré tout intimidantes pour qui n'est pas "introduit"), j'avoue sentir très rapidement les limites de mon discours.
En exposant au Comoedia, je crois sincèrement avoir résolu ce dilemme (même si nous n'y exposons évidemment pas les mêmes choses que nous exposerions dans une galerie plus classique).

THEY OWN THE KNIGHT

Voici donc la liste des artistes qui vont participer à l'exposition WE OWN THE KNIGHT, accompagné d'un lien vers leur site web histoire de vous faciliter la tache bande de fainéants, au cas où vous désireriez allez faire un tour sur le blog, la page Myspace ou le site web de cette poignée de saltimbanques !

ANGRY BLUE (US)
ALFREDO HURTADO (MEX)
ALINA STEMPA (MEX)
BRECHT VANDERBROUCKE (BEL)
DER KOMMISSAR (FR)
FRITZ BOWWL (FR)
GUIBO (ESP)
HUGUES PZZL (FR)
JEREMIE GUNEAU (FR)
JOSE MENOR (ESP)
LITTLE FRIENDS OF PRINTMAKING (US)
LL COOL JOE (FR)
MARCOS LA TRAGEDIA (ESP)
MATTHIAS MALINGRËY (FR)
NAVETTE (FR)
MICHAEL HACKER (AUS)
NICOLAS MOOG (FR)
NELIO (FR)
OLLI MIGHTY (FR)
RITZ (DAN)
SIXO (FR)
SOPHIE HAZA (FR)
SPIG (FR)
TERREUR GRAPHIQUE (FR)
TOBLER ONE (FR)

WHY SO SERIOUS ?

Petit flyer énigmatique réalisé pour la sortie du film au Comoedia.
Merci Hugues pour ton aide.

FROM MEXICO WITH LOVE

Voilà des mois que notre décision est prise. Maintenant que je me suis définitivement fait à l'idée, je peux désormais l'annoncer sur ce blog : A la fin de l'automne prochain, BLACK CAT BONES se fera la malle au Mexique.

Ceux qui nous connaissent savent que c'est un vieux projet que nous méditons depuis des mois. Voire des années. Mainte et mainte fois repoussé, ce départ prends aujourd'hui forme sous l'impulsion d'un gros ras-le-bol de la vie que nous menons ici, d'une furieuse envie de voir du pays et d'une irrépressible envie de reprendre pas mal de choses à zéro.

Pola partira donc en éclaireur à la fin du mois d'août, et je la rejoindrais à la fin du mois d'octobre.
Entre temps, j'accompagnerai JORGE ALDERETE accompagné de son épouse Clarissa de passage en France courant octobre pour la promotion de son livre que nous allons éditer (plusieurs expositions et vernissages sont prévus à droite à gauche), sans oublier l'expo WE OWN THE KNIGHT qui aura lieu mi-août.
Pola, de son côté, arrivera juste à temps pour le vernissage Mexicain du livre qui se déroulera au magasin KONG.
Bref, un départ agité.

Pour ceux qui se poseraient la question, BLACK CAT BONES compte bien continuer ses activités sur le continent Nord-Américain, et même si il est encore trop tôt pour projeter quoi que ce soit, nous comptons bien ne pas nous arrêter en si bon chemin.

DU CROQUIS A L'AFFICHE

ANGRYBLUE OWN THE SKULL

En discutant avec le talentueux Justin "ANGRYBLUE" Kamener de son éventuelle participation à l'expo WE OWN THE KNIGHT, le bonhomme m'apprend qu'il possède chez lui le dessin original du logo BLACK CAT BONES que Tanxxx lui a ( ) offert ( ) vendu (rayez la mention inutile).

Autant dire que ce dessin aurait pu tomber entre de plus mauvaises mains !
Pour les rares d'entre vous qui ne connaitraient pas le travail de Justin, je vous invite à vous rendre d'urgence sur son site afin d'y découvrir son merveilleux univers peuplé de têtes de mort, de zombies, de corbeaux et de monstres en tout genre...
En somme, que du classique, mais avec quel doigté !

(Source image : sfweekly)

LE CHEVALIER NOIR S'AFFICHE

Malgré une deadline d'enfoirés (cinq jours en tout et pour tout, merci qui ?), OLLI MIGHTY nous a pondu en ce pluvieux week-end de juillet une très belle affiche pour promouvoir l'exposition WE OWN THE KNIGHT !

Ci dessous, plusieurs essais de couleurs.
Bien évidemment, c'est l'affiche quadri qui a été retenue.
Le flyer et l'affiche promo devraient être torchés dans les jours qui viennent. Le Joker n'a qu'à bien se tenir !

THE DARK KNIGHT

J-40

OLLI MIGHTY VERSUS BATMAN

Garder une certaine cohérence esthétique dans ses projets et éviter de travailler toujours avec les mêmes personnes n'est pas toujours chose facile.

En vue de l'exposition WE OWN THE KNIGHT, trouver un illustrateur capable de réaliser une belle et efficace affiche de l'expo était à l'ordre du jour.
Notre choix s'est finalement porté sur OLLI MIGHTY dont j'avais découvert le travail d'abord sur internet, mais surtout lors de deux dernières expos organisées à la galerie 2+2=5 (ci dessous, les deux sérigraphies tirées à l'occasion de ces deux expositions).