dimanche 12 août 2007

BUSSY-SAINT-GEORGES DOIT BRÛLER

BUSSY-SAINT-GEORGES. MARNE-LA-VALLEE. Ces noms vous disent-ils quelque chose ? Sont-ils au moins sur la carte ?

Mardi dernier, pour des raisons familiales, j'ai dû me rendre dans cet "endroit". Je dis "endroit" car je me refuse d'appeller ces quelques kilomètres carrés de constructions, une Ville. Une Ville, c'est un endroit qui a été conçu pour y vivre. Si une Ville n'est pas forcément là pour donner une "raison de vivre" à ceux qui y habitent, le minimum qu'on puisse en attendre est qu'elle se révèle un minimum vivable. Or, qu'est-ce qu'on peux ressentir d'autre dans cette ville de BUSSY-SAINT-GEORGES que l'envie de crever ?

Ville champignon construite autour du parc Disney, faite de dizaines d'immeubles identiques copiés/collés sur chaque centimètre carré de trottoir disponible et d'hôtels plantés au milieu de nulle part en périphérie. Ville fantôme la journée, ville-dortoir quand vient le soir, j'ai eu la sensation en sortant du RER d'être la "nouvelle star" du nouveau TRUMAN SHOW, une cloche de verre géante transparente au dessus de la tête, entouré de quelques personnes simplement présents pour simuler "la vie de tout les jours", de facades d'immeubles de décors de cinéma, sans rien derrière, juste des kilomètres de terrains vagues.
Simulacre de Ville.

Ceux qui connaissent cette ville m'objecteront que la ville n'est pas finie, qu'elle est encore en construction. Il n'est pourtant pas difficile d'imaginer cette "ville" une fois finie. Elle sera quoiqu'on puisse en faire encore plus laide dans ses habits de cité dortoirs pavillonnaire pratique-conviviale pour travailleur-robot. Optimisé pour le banlieusard salarié, cette ville sera à n'en point douter un lieu de glande et de désespoir sans nom pour les chômeurs qui seront forcés à l'avenir d'y tourner en rond.

2 commentaires:

  1. Nouvelle!ment arrivée à Bussy, je ne serais pas aussi radicale car je ne connais pas encore cette ville.
    Mais ma première impression fut que j'allais désormais vivre dans une maquette ! Tout est propret, si calme !
    Calme au point que si on ouvre ses fenêtres (quand il fait 27° à l'intérieur) et que dans le même temps on veut écouter de la musique, on sonne chez vous parceque la musique, à 12h30, ça gène le calme de la "résidence". Ce n'est pas un vieux qui est venu sonner mais un trentenaire.
    Ici on vit feutré, pas de bruit, ou alors du Johnny passe encore !
    Il y a des espaces verts, mais pas (ou peu) de bancs pour s'assoir, pas d'arbres pour faire de l'ombre.
    Le WE, tout est mort, les oiseaux osent à peine chanter.
    Bussy Village a encore une âme, mais visiblement on y aime guère les nouvelles têtes !
    Ville du futur sans avenir, sans âme, sans bruit, sans rêves !

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