Quelques photos de l'exposition SUPER HÉROS EN BETTON qui a eu lieu... à Betton en Bretagne le mois dernier, co-organisée par nos soins. Merci Yann !
jeudi 16 juillet 2009
mardi 14 juillet 2009
HEAVY ROTATIONS * JUILLET 2009
_____HEAVY ROTATIONS_____
DEVO duty now for the future * THE SKULL DEFEKTS the temple * THE HUMAN LEAGUE dare! * DAVID BOWIE low * MILES DAVIS the complete "in the silent way" sessions * SONNY SHAROCK black woman * YUI ONODERA AND THE BEAUTIFUL SCHIZOPHONIC radiance * NADJA desire in uneasyness
_____LIVRE DE CHEVET _____
HYPERION dan simmons (pocket)
_____EYESFOOD_____
KNOWING alex proyas * DEADGIRL sarmiento / harel * PUBLIC ENEMIES michael mann * BODY OF LIES ridley scott * THE LOST chris sivertson * STRANGE DAYS katryn bigelow
_____SHITLIST_____
THE SPIRIT franck miller * SOUTHLAND TALES richard kelly * ces putains de travaux au BLACK CAT BONES CAFÉ qui n'avancent pas
DEVO duty now for the future * THE SKULL DEFEKTS the temple * THE HUMAN LEAGUE dare! * DAVID BOWIE low * MILES DAVIS the complete "in the silent way" sessions * SONNY SHAROCK black woman * YUI ONODERA AND THE BEAUTIFUL SCHIZOPHONIC radiance * NADJA desire in uneasyness
_____LIVRE DE CHEVET _____
HYPERION dan simmons (pocket)
_____EYESFOOD_____
KNOWING alex proyas * DEADGIRL sarmiento / harel * PUBLIC ENEMIES michael mann * BODY OF LIES ridley scott * THE LOST chris sivertson * STRANGE DAYS katryn bigelow
_____SHITLIST_____
THE SPIRIT franck miller * SOUTHLAND TALES richard kelly * ces putains de travaux au BLACK CAT BONES CAFÉ qui n'avancent pas
vendredi 10 juillet 2009
ALDERETE AU CHILI
dimanche 5 juillet 2009
LOCAS "ELLES NE PENSENT QU'À ÇA"
LOCAS "ELLES NE PENSENT QU'À ÇA"
Jaime Hernandez (Outsider / Delcourt)
Jaime Hernandez (Outsider / Delcourt)
Après deux tomes volumineux édités chez Seuil BD, c'est à Delcourt de reprendre le relais de la publication de l'intégrale de la série Locas de Jaime Hernandez en nous proposant ici quarante trois nouveaux chapitres issus des plus récentes aventures de Maggie et Hopey. Cette édition francophone compile ainsi deux albums ("Locas In Love" et "Dicks and Deedees") sortis en 2000 et 2003 aux États-Unis chez Fantagraphic.
"Elles ne pensent qu'à ça" s'ouvre d'abord sur une trentaine de pages en couleurs, comme s'il s'agissait de nous rappeler que la force de Locas, c'est d'abord son noir et blanc franc du collier, l'épaisseur de ses traits que la couleur semble ici aténuer. Passé ces quelques pages qui sembleront un peu étrangères au fidèle lecteur de la série, l'album nous révèle ensuite un Jaime Hernandez (réputé être le meilleur dessinateur au côté de ses trois frères) de plus en plus maitre de la composition de ses dessins. Si sa technique s'est une fois de plus améliorée, force est de constater qu'elle s'est également un peu "académisée". Adieu ces images puissantes qui semblaient sculptées dans des blocs d'encre noire, ces impressionnantes pleines pages qui ouvraient originellement chaque chapitre, et surtout l'esprit "Punk Rock" qui en suintait. La scène Punk Californienne des années 80 (la toile de fonds des premiers chapitres) étant désormais du passé, une vieille carte postale que l'on regarde avec nostalgie, le Locas contemporain semble curieusement privé du grain de folie qui faisait son intérêt. Ces histoires n'en sont pas pour autant dénuées d'intérêt, mais disons, pour utiliser une métaphore Punk-Rock, que le Locas contemporain est au Locas des origines ce que la reformation des Buzzcocks est au Buzzcocks des premiers albums : un groupe pas dénué de qualité ni de classe, mais qui a naturellement perdu la fougue de ses jeunes années.
Ce troisième volume de nos deux punkettes bi-sexuelles préférées n'est donc pas le meilleur moyen de rentrer dans la série, mais par contre un très bon moyen de faire durer le plaisir.
"Elles ne pensent qu'à ça" s'ouvre d'abord sur une trentaine de pages en couleurs, comme s'il s'agissait de nous rappeler que la force de Locas, c'est d'abord son noir et blanc franc du collier, l'épaisseur de ses traits que la couleur semble ici aténuer. Passé ces quelques pages qui sembleront un peu étrangères au fidèle lecteur de la série, l'album nous révèle ensuite un Jaime Hernandez (réputé être le meilleur dessinateur au côté de ses trois frères) de plus en plus maitre de la composition de ses dessins. Si sa technique s'est une fois de plus améliorée, force est de constater qu'elle s'est également un peu "académisée". Adieu ces images puissantes qui semblaient sculptées dans des blocs d'encre noire, ces impressionnantes pleines pages qui ouvraient originellement chaque chapitre, et surtout l'esprit "Punk Rock" qui en suintait. La scène Punk Californienne des années 80 (la toile de fonds des premiers chapitres) étant désormais du passé, une vieille carte postale que l'on regarde avec nostalgie, le Locas contemporain semble curieusement privé du grain de folie qui faisait son intérêt. Ces histoires n'en sont pas pour autant dénuées d'intérêt, mais disons, pour utiliser une métaphore Punk-Rock, que le Locas contemporain est au Locas des origines ce que la reformation des Buzzcocks est au Buzzcocks des premiers albums : un groupe pas dénué de qualité ni de classe, mais qui a naturellement perdu la fougue de ses jeunes années.
Ce troisième volume de nos deux punkettes bi-sexuelles préférées n'est donc pas le meilleur moyen de rentrer dans la série, mais par contre un très bon moyen de faire durer le plaisir.
(Chronique parue dans le supplément culturel du quotidien
suisse LE COURRIER du 27 juin 2009)
suisse LE COURRIER du 27 juin 2009)
mercredi 1 juillet 2009
JUXTAPOZ REMIX # 01
JUXTAPOZ ART & CULTURE REMIX # 01 (Ankama / 619 label)
Quand on parle d'Art contemporain, les premiers mots qui viennent le plus souvent à l'esprit sont ceux d'"installations", d'"art vidéo" ou encore de "concepts". Pourtant, en marge de ces pratiques artistiques désormais institutionnalisées, de nombreux artistes s'obstinent à penser que leurs pinceaux, leurs crayons ou leurs bombes de peintures ont encore leur place dans ce monde, des artistes pour qui les mots "représentation" ou "perspective" ont encore un sens.
Depuis sa création en 1994, la revue américaine Juxtapoz s'évertue à rendre hommage à ces résistants dont la travail a pu être qualifié d'Art Graphique, de "Néo-Pop Art" ou de "Pop Surrealism", sans chercher à faire la distinction entre les artistes issus de la scène Rock, du milieu du skateboard, du graffiti ou du graphisme. Au fil des années, cette revue est même devenue une référence incontournable. Pourtant, Juxtapoz continue d'être distribué au compte-goutte hors des États-Unis. Si des éditions françaises ou espagnoles ont été maintes et maintes fois annoncées, elles tardent encore à voir le jour.
Ainsi, l'idée de réaliser un livre en français qui compilerait les meilleurs articles récemment publiés était loin d'être absurde. Sans surprise, c'est le label 619 (sous-label d'Ankama éditions dédié aux "cultures urbaines") qui s'y colle et qui nous gratifie d'un magifique ouvrage au format horizontal et à la couverture cartonnée. Tout au long de ces 150 pages, nous y retrouvons la crème de la crème de la scène Étasunienne (c'est peut-être d'ailleurs là sa limite) à travers une formule désormais rodée, mélangeant interview de l'artiste et portfolio. Au sommaire : Tim Biskup et Gary Baseman et leur univers cartoonesque inquiétant, l'incontournable Mark Ryden, chef de file du mouvement Lowbrow (dont l'influence est aujourd'hui telle qu'il est devenu le père involontaire de centaines de mauvais copieurs), Morning Breath et leur néo-Pop Art matiné de cartoon, mais aussi des photographes tels que Ryan McGinley ou encore l'acteur Dennis Hopper !
Au total, 26 artistes qui, s'ils sont loin d'être représentatifs de cette scène (dont l'unité tient plus de la géographie que de l'esthétique), offriront au lecteur non-anglophone ou sporadique de la revue un ticket de luxe pour rentrer une bonne fois pour toute dans cet univers. Pour les habitués du magazine original, le voyage risque en revanche d'être un brin redondant.
Depuis sa création en 1994, la revue américaine Juxtapoz s'évertue à rendre hommage à ces résistants dont la travail a pu être qualifié d'Art Graphique, de "Néo-Pop Art" ou de "Pop Surrealism", sans chercher à faire la distinction entre les artistes issus de la scène Rock, du milieu du skateboard, du graffiti ou du graphisme. Au fil des années, cette revue est même devenue une référence incontournable. Pourtant, Juxtapoz continue d'être distribué au compte-goutte hors des États-Unis. Si des éditions françaises ou espagnoles ont été maintes et maintes fois annoncées, elles tardent encore à voir le jour.
Ainsi, l'idée de réaliser un livre en français qui compilerait les meilleurs articles récemment publiés était loin d'être absurde. Sans surprise, c'est le label 619 (sous-label d'Ankama éditions dédié aux "cultures urbaines") qui s'y colle et qui nous gratifie d'un magifique ouvrage au format horizontal et à la couverture cartonnée. Tout au long de ces 150 pages, nous y retrouvons la crème de la crème de la scène Étasunienne (c'est peut-être d'ailleurs là sa limite) à travers une formule désormais rodée, mélangeant interview de l'artiste et portfolio. Au sommaire : Tim Biskup et Gary Baseman et leur univers cartoonesque inquiétant, l'incontournable Mark Ryden, chef de file du mouvement Lowbrow (dont l'influence est aujourd'hui telle qu'il est devenu le père involontaire de centaines de mauvais copieurs), Morning Breath et leur néo-Pop Art matiné de cartoon, mais aussi des photographes tels que Ryan McGinley ou encore l'acteur Dennis Hopper !
Au total, 26 artistes qui, s'ils sont loin d'être représentatifs de cette scène (dont l'unité tient plus de la géographie que de l'esthétique), offriront au lecteur non-anglophone ou sporadique de la revue un ticket de luxe pour rentrer une bonne fois pour toute dans cet univers. Pour les habitués du magazine original, le voyage risque en revanche d'être un brin redondant.
(Chronique parue dans le supplément culturel du quotidien
suisse LE COURRIER du 27 juin 2009)
suisse LE COURRIER du 27 juin 2009)